La coordination du Programme spécial de création d'emplois pour les jeunes et les femmes (PSCE/JF) a tenu la deuxième session du comité de pilotage au titre de l'année 2016, le vendredi 23 décembre 2016, à Ouagadougou.
La coordination du Programme spécial de création d’emplois pour les jeunes et les femmes (PSCE/JF) a sacrifié au rituel d’organiser deux sessions ordinaires annuelles. En effet, elle a organisé à Ouagadougou, le vendredi 23 décembre 2016, la deuxième session de l’année du comité de pilotage du PSCE/JF. Il s’est agi d’examiner les performances réalisées en 2015 et d’élaborer les plans d’actions pour l’année 2017.
Pour le secrétaire général du ministère de la Jeunesse, de la Formation et de l’Insertion professionnelle (MJFIP), Brice Noël Yiogo, représentant le président du comité de pilotage, les travaux de cette session symbolisent l’engagement et la détermination du gouvernement à lutter contre le chômage et le sous-emploi des jeunes et des femmes. «Permettre aux jeunes de fonder leur réussite sociale sur l’emploi décent est une évidente obligation, si l’on veut qu’ils exercent des actions de développement toujours plus efficaces», a-t-il précisé. Il s’est dit convaincu que cela est en droite ligne du programme présidentiel : «Bâtir avec le peuple, un Burkina Faso de démocratie, de progrès économique et social, de liberté et de justice». De l’avis du secrétaire général du MJFIP, par ailleurs premier vice-président du PSCE/JF, le programme a bénéficié, au titre de l’année 2016, d’un montant de 2 milliards de F CFA pour l’exécution de ses activités. A la date du 16 décembre 2016, a-t-il expliqué, le taux d’exécution physique s’élève à 78,73% et un taux d’exécution financière de plus de 63%. Pour lui, ce sont des performances encourageantes, malgré le démarrage tardif des activités.
Le PSCE/JF comporte cinq composantes essentielles parmi lesquelles, près de sept ministères sont impliqués dans la mise en œuvre, en plus du ministère de tutelle, à savoir les ministères en charge du commerce, de l’agriculture, de l’économie verte, de l’enseignement supérieur, de la femme, etc. Selon le premier vice-président du PSCE/JF, le gouvernement a consenti plus de 7 milliards de F CFA au programme au titre de l’année 2017. «Nous allons réfléchir et identifier des activités qui vont nécessairement impacter la question de chômage et de sous-emplois afin que la majorité des jeunes puissent disposer d’un emploi décent et d’un revenu pour leur bien-être», a souligné M. Yiogo.
Des opportunités
pour les diplômés
Pour le coordonnateur du PSCE/JF, Bakalan Ido, au cours de l’année 2016, le programme a pu être exécuté à travers trois des cinq composantes essentielles à savoir, les actions en faveur des jeunes diplômés, l’autonomisation économique des femmes et les mesures incitatives de création d’emplois par les entreprises locales et les Petites et moyennes entreprises (PME). Selon lui, ce sont 185 volontaires qui ont pu être placés sur le chantier du développement, mille stagiaires recrutés et prêts à être mis en position de stage dans les treize régions du Burkina Faso, mille jeunes filles formées aux métiers de tissage et de coiffure et cinq cents acteurs des PME formés et accompagnés dans le financement de leurs activités. A entendre M. Ido, le programme prévoit en 2017, 2 milliards de F CFA en faveur des jeunes diplômés pour leur mise en position de stage, leur accompagnement à la formation aux métiers en leur octroyant des kits d’installation sans oublier l’économie informelle. Egalement, trois mille cinq cents jeunes et femmes vont être recrutés pour les travaux à Haute intensité de main-d’œuvre (HIMO) et environ mille femmes vont être accompagnées à travers des formations aux technologies. Concernant, les jeunes ruraux, a-t-il déclaré, il est prévu le développement de l’élevage de la volaille de race locale, l’installation des jeunes formés aux métiers agricoles dans les Centres de promotion rurale (CPR) et dans les centres privés et la promotion des produits forestiers non ligneux.
Les membres statutaires du comité de pilotage du PSCE/JF, les directeurs généraux et centraux du MJFIP et les secrétaires généraux des ministères concernés ont pris part à cette deuxième session.
Boukary BONKOUNGOU