La Banque de l’Union Burkina Faso a officiellement ouvert ses guichets au pays de ’’Hommes intègres’’, le jeudi 22 décembre 2016 à Ouagadougou.
Le paysage bancaire burkinabè vient de s’élargir avec l’ouverture officielle de la treizième banque. La Banque de l’Union Burkina Faso (BDU-BF) a ouvert ses guichets, le jeudi 22 décembre 2016. Situé au secteur n°5 de Ouagadougou dans le projet ZACA, le siège social de la banque dispose de plusieurs guichets au service de la clientèle, des conseillers et plusieurs services. Elle a des démembrements à Sankaryaré, Pissy, Bobo-Dioulasso et Ouahigouya. La création de cette banque, aux dires de son directeur général, Karim Bagayogo, s’inscrit dans la stratégie de croissance externe du groupe Banque de développement du Mali qui ambitionne d’implanter une filiale dans les huit pays de l’Union Economique et monétaire Ouest africaine (UEMOA). Il a indiqué que la BDU-BF, à travers ses produits et services, entend contribuer activement au développement économique et social du pays grâce au financement de l’économie, la souscription aux obligations et aux bons de trésor. A l’entendre, un accent particulier sera mis sur le financement des salariés des secteurs public et privé, mais aussi sur les petites et moyennes entreprise et les petites et moyennes industries notamment celles évoluant dans les filières suivantes : l’agro-industrie (filière coton, anacarde, sésame…), l’industrie, les bâtiments et les travaux publics, le commerce général et les services…Indiquant sa bonne foi à participer au développement du Burkina Faso, le directeur général a soutenu que la BDU-BF a signé une convention de financement avec le ministère de l’Habitat et de l’Urbanisme dans le cadre du programme des logements sociaux et s’est engagé à financer le Plan national de développement économique et social (PNDES). Le président du conseil d’administration de la filiale BDU-BF, Amadou Sidibé a appuyé que l’institution bancaire, dans sa vision, se veut être une banque de l’intégration sous-régionale. « La BDU-BF veut apporter des réponses aux nombreux défis et multiformes en vue d’améliorer les conditions de vie des populations de l’espace », a-t-il confié. Et de rassurer que l’institution fera un effort pour jouer pleinement son rôle en matière de développement.
Une banque aux ambitions sous-régionales
Pour le président du conseil d’administration du groupe Banque de développement du Mali (BDM), Ahmed Mohamed Ag Mamani, l’ouverture de l’établissement vient confirmer l’excellence des relations entre le Mali et Burkina Faso et va, à n’en pas douter, poser les jalons du renforcement des relations. Selon lui, cette banque va contribuer davantage à l’essor du tissu économique de la sous- région et à la consolidation des liens socioculturels des pays respectifs pour le bien-être des populations. « En s’installant au Burkina Faso, pays qui offre des opportunités et des garanties, la Banque de l’Union veut se mettre au services d’une jeunesse ambitieuse, dynamique et très active engagée à contribuer à l’émergence dans nos pays et à travers les domaines de la croissance », a révélé M. Mamani. Il s’est dit confiant que la sous-région avancera s’il y travaillent tous, conscients que c’est ensemble qu’ils jouiront des retombées économiques des investissements. Dans son message lu par le ministre du Commerce, de l’industrie et de l’artisanat, le chef du gouvernement burkinabè, Paul Kaba Thièba a témoigné la reconnaissance de l’Etat burkinabè à la BDM pour la confiance placée au pays des « Hommes intègres » qui offre, grâce au PNDES, un climat d’affaires propice pour des investissements. Selon M. Thièba, la contribution du secteur bancaire est très attendue dans le développement économique du Burkina Faso. Avec un taux de bancarisation de 7%, le pays a encore du pain sur la planche.
C’est pourquoi le Premier ministre a encouragé la BDU-BF à poursuivre son implantation dans toutes les régions afin d’accroître ce taux de bancarisation. Il a, en outre, exhorté les dirigeants de la banque à accorder une attention particulière au PME/PMI car ce secteur contribue à plus de 80% au produit intérieur brut.
Donald Wendpouiré NIKIEMA