OUAGADOUGOU -- La ministre burkinabè de l’Economie, des Finances et du Développement, Rosine Coulibaly, et le représentant résident de la Banque Mondiale au Burkina Faso, Cheick Kanté ont procédé, mercredi à Ouagadougou, à la signature d’un protocole d’accord pour le financement des reformes sur l’énergie.
D’un montant global de plus de 62 milliards de F CFA, cette somme servira à renforcer et améliorer deux secteurs à savoir l’énergie et la gestion des finances publiques, indique jeudi un communiqué du ministère en charge des finances.
A travers cette signature de convention, la Banque mondiale met à la disposition de l’Etat burkinabè, une somme de 100 millions de dollars dont une partie, notamment 60 millions seront accordés au secteur de l’énergie en vue de satisfaire à la demande énergétique des populations.
Pour le ministre de l’Energie, des Mines et des Carrières, Alpha Omar Dissa, ce soutien intervient à point nommé, car le gouvernement a entrepris d’accroître et de diversifier les sources de productions énergétiques pour repondre à la forte demande.
Il a, en outre, indiqué que l’appui de la Banque mondiale permettra d’améliorer la viabilité financière du secteur de l’énergie et de diversifier les sources d’énergie tout en améliorant le cadre juridique et institutionnel.
La moitié de cette partie de financement, soit 30 millions de dollars, sera utilisée pour augmenter les capacités de productions à travers l’installation de 30 MW d’énergie solaire et les 30 autres millions de dollars restants serviront à renforcer le réseau électrique, principalement celui de l’axe Ouagadougou-Kaya et celui de l’axe Ouagadougou-Koudougou.
Exprimant la gratitude du gouvernement burkinabè à la Banque mondiale pour son accompagnement, M. Dissa a rappelé que le secteur de l’énergie constitue un des piliers du Programme national pour le développement économique et social (PNDES) et l’Etat compte s’appuyer fortement sur ce secteur pour réussir la transformation structurelle de l’économie du Burkina.
Sur la gestion des finances publiques et la gouvernance, environ 40 millions de dollars seront mis à la disposition du gouvernement pour réformer ce domaine. Ces réformes, à terme, permettront de renforcer le recouvrement des taxes et impôts, ainsi que le système de passation des marchés publics et d’instaurer une gouvernance vertueuse et transparente dans la gestion des deniers publics.
M. Cheick Kanté a félicité le gouvernement du Burkina Faso pour son leadership et son dynamisme. Il a, par ailleurs, précisé que ces ressources accordées au Burkina Faso se composent d’un prêt et d’un don. "Le don est estimé à 34 milliards de FCFA sur environ 62 milliards de FCFA offerts", a-t-il ajouté.
Tout en exprimant la disponibilité de son institution à soutenir d’autres secteurs du PNDES, M. Cheick Kanté a souhaité que l’Etat burkinabé pourrait maintenir la dynamique de reformes à même de conduire à la nécessaire transformation structurelle de l’économie burkinabè.
Le 19 décembre dernier, Mme la ministre de l’Economie, des Finances et du Développement et le représentant résident de la Banque Mondiale avaient signé un accord de plus de 29 milliards de FCFA relatif au financement de la 2ème opération du Crédit Régional pour la facilitation du commerce et la compétitivité.
Au total, c’est environ 91 milliards de F CFA qui ont été mobilisés en moins de 72 heures, indique-t-on.