A l’orée de la fête de Noël 2016, le Cardinal Philippe Ouédraogo a adressé un message d’union, d’amour fraternel et de paix à tous les croyants pour un Burkina Faso paisible et un monde plus beau.
A la suite des souhaits de l’Assemblée spéciale pour l’Afrique du synode des évêques, dont le thème était réconciliation, justice et paix pour toutes les sociétés africaines, le cardinal Philippe Ouédraogo s’est adressé aux catholiques et autres croyants du Burkina Faso, le 21 décembre 2016, à Ouagadougou dans le cadre de la célébration prochaine de la fête de Noël. « Au nom de notre Eglise famille de Dieu, j’adresse nos meilleurs souhaits à tous les fils et filles du Burkina Faso, non seulement aux chrétiens catholiques, mais aussi à tous nos frères musulmans, protestants, les adeptes de la religion traditionnelle. Tous, les grains d’un seul et unique panier, condamnés à vivre, à réussir ou à échouer ensemble», s’est-il exprimé. Rappelant l’appel du Pape François à vivre la miséricorde divine tout le long de cette année 2016, il a souhaité que pour 2017, les Burkinabè se donnent davantage la main et contribuent, chacun à son niveau, à la construction d’un monde plus fraternel et plus beau. «Je souhaite que nous puissions progresser ensemble dans la réconciliation nationale, la cohésion sociale, la justice et la paix véritable», a-t-il déclaré. A cet effet, il a souligné que tous les croyants devraient se mobiliser pour prier, car «Dieu écoute et aime le peuple burkinabè». Se prêtant aux questions des journalistes sur la récente attaque de Nassouboum, le sens de Noël et la bonne manière de célébrer cette fête, le cardinal a rappelé que le terrorisme est un défi mondial pour lequel la solidarité internationale devrait se manifester. Il a déclaré connaître particulièrement la localité pour y avoir, une fois, célébré la messe en présence des musulmans. «C’est très déplorable. Mais j’étais heureux que les autorités aient prévu un temps de prière pour accompagner ces frères victimes», a-t-il ajouté. S’agissant de Noël, il a souligné que ce n’est pas un conte de fées. C’est une fête qui a été fixée suivant l’organisation progressive de l’Eglise catholique. Et de l’avis de l’ecclésiastique, au-delà de la date, l’essentiel c’est la manière d’accueillir et de vivre le message fort du don de Dieu et de son salut à toute l’humanité. Le cardinal a déploré que des gens mettent l’accent sur «la mondanité, les manifestations extérieures, la ripaille et les orgies». Le plus important en son sens c’est de se situer dans la perspective de l’amour. «Si nous n’aimons pas Dieu et nous n’aimons pas nos frères, nous ne sommes pas des croyants», a-t-il conclu.
Fabé Mamadou OUATTARA