Le procès d’une quarantaine de militaires ayant tenté de libérer les présumés putschistes de septembre 2015, incarcérés dans une prison militaire à Ouagadougou, ouvert mardi, a été définitivement renvoyé au 5 janvier à demande de la défense, a-t-on appris de source judiciaire.
Les avocats commis d’office pour la défense des militaires dont la plupart sont des soldats de l’ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP), l’ancienne garde prétorienne de l’ex-président burkinabè déchu, Blaise Compaoré, ont expliqué qu’ils n’ont pas eu le temps nécessaire pour appréhender les dossiers.
En fin décembre 2015, 42 militaires ont été arrêtés alors qu’ils tentaient d’attaquer la Maison d’arrêt et de Correction des Armées (MACA) pour libérer les putschistes du 16 septembre 2015, notamment les généraux Gilbert Diendéré (ex-chef du RSP) et Djibrill Bassolé (ancien ministre des Affaires étrangères).
Ces militaires sont poursuivis pour "détention illégale d’armes et de munitions de guerre et association de malfaiteurs".
"J’ai été commis assez tardivement parce que je n’étais pas présent au moment de l’instruction. J’ai reçu le dossier de mon client, mais c’est un dossier assez parcellaire qui ne me permet pas d’avoir une vue d’ensemble et d’organiser efficacement la défense de mon client. C’est dans la salle que certains avocats faisaient la connaissance de leur client", avait expliqué, mardi, Me Arnaud Ouédraogo, l’un des avocats commis d’office.