Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo a lancé le mardi 20 décembre 2016, la campagne agricole de saison sèche 2016-2017. La cérémonie s’est déroulée à Toéssin, localité située à une dizaine de Km de Ouahigouya.
Dans un contexte climatique capricieux, le ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques voudrait exploiter pleinement les potentialités agricoles du Burkina Faso afin d'assurer une sécurité alimentaire et nutritionnelle permanente aux populations. C'est dans ce cadre que le ministre dudit département, Jacob Ouédraogo, a procédé au lancement de la campagne agricole de saison sèche 2016-2017.
La cérémonie a eu lieu le mardi 20 décembre 2016 à Toessin, dans la région du Nord, sous le thème : «Intensification de la production agricole et création d'emplois décents par le développement des aménagements hydroagricoles et de l'irrigation ».
Pour le chef du département de l’agriculture, les prévisions de la campagne agricole pluviale montrent que les objectifs de production agricoles seront atteints pour l'ensemble des cultures. En particulier les céréales dont la production pourrait s'accroître de 12 % par rapport à 2015. Par contre, Jacob Ouédraogo a reconnu que ces résultats ne permettront pas à tous les ménages de couvrir leurs besoins de consommation céréalière sur la base de leur seule production. C'est en réponse à cette préoccupation, que son département par la campagne sèche compte combler le déficit. "La campagne sèche est la formule du gouvernement dans la lutte contre l'insécurité alimentaire. C'est pour cela que chaque année, nous accompagnons les producteurs et nous faisons en sorte que toutes sortes de spéculations puissent être produites aussi bien les céréales, les légumes, que les fruits" a expliqué le ministre.
Plus d’un million de tonnes de cultures maraîchères et bien d’autres céréales sont attendues pour cette saison 2017. En retour, il est prévu 1 603 558 tonnes de cultures maraîchères dont 732 823 tonnes d'oignions bulbes ,37 879 tonnes de céréales dont 26 774 tonnes de riz et 11 105 tonnes de maïs, 59 236 tonnes de tubercules, 803 502 tonnes de fruits. En outre, le ministère est conscient que les cultures de contre-saison constituent un levier important d’accélération de la croissance économique durable.
Atteindre coûte que coûte la sécurité alimentaire du pays
M. Ouédraogo a soutenu que la réflexion est permanente au sein de son département, en vue d'atteindre la sécurité alimentaire par tous les moyens. Il souhaite ainsi intensifier la production agricole. A cet effet son département apporte des ressources en matériels agricoles, en intrants de qualité (les semences et engrais) et aussi l'appui conseil auprès des producteurs."Afin que les paquets technologiques que nous leurs proposons puissent être utilisés à bon escient de sorte à accroître la productivité au niveau de la campagne sèche" a-t-il indiqué. Le ministre de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques a exprimé la volonté de son département, de faire en sorte que les engrais et le matériel agricole puissent être fabriqués au Burkina Faso. "Nous avons prévu la construction d'une unité de production d'engrais à partir du phosphate à l'Est du pays .Nous avons lancé un marché d'acquisition de 500 tracteurs et motoculteurs .Nous avons l'intention de construire une unité de montage de tracteurs, de motoculteurs et pour tout le matériel agricole dans notre pays" a-t-il annoncé. Il a aussi confié que son département a un programme d'aménagement de terrains pour les mettre à la disposition des producteurs.
Dès la présente campagne sèche, des équipements et des intrants agricoles d'une valeur d'environ 14 millions de F CFA ont été remis symboliquement aux producteurs agricoles des quatre provinces de la région du Nord, à savoir le Zondoma, le Passoré, le Loroum et le Yatenga.
Ibrahim ZAMPALIGRE