La brigade de recherche de la gendarmerie nationale a présenté, le mardi 14 août 2012, à Ouagadougou, un groupe de quatre commerçants qui reconditionnaient, de façon illicite, leurs sacs de riz.
Quatre commerçants véreux ont été pris dans la nasse des fins limiers de la brigade de recherche de gendarmerie de Ouagadougou. Il s’agit du commerçant grossiste, Boureima Nikiéma, installé à Cissin au secteur n°17 de la ville de Ouagadougou et de ses trois employés. Les barbouzes du camp de Paspanga ont eu vent de ces comportements délictueux grâce à la collaboration d’un citoyen, victime de leur tromperie. Ainsi, de fil en aiguille, la brigade de recherche a mis le grappin sur les quatre délinquants le 6 août 2012. De même que leur butin composé de 115 sacs de riz dont 7 sacs de riz « Uncle Sam » 31 sacs de « Novel vietnamien », 77 sacs de riz « qualité supérieure Surinam », des emballages vides et une machine pour coudre les sacs.
La présentation de ces individus aux hommes de presse est intervenue le mardi 14 août 2012. Leur principale manœuvre, à en croire l’adjudant-chef Mathurin Rouamba, consistait en ceci : « Boureima Nikiéma avec l’aide de ses employés reconditionne le riz brisure 5% dans les sacs portant les inscriptions « Uncle Sam ». Le riz brisure 25% est mis dans les sacs « Novel vietnamien » et « qualité supérieure Surinam ». Et l’adjudant-chef d’ajouter que la quantité de riz reconditionnée est non seulement inférieure aux 25 kilogrammes (quantité normale) mais aussi la qualité ne correspond pas à celle du riz dont le label est estampillé sur le sac. « Le riz est revendu aux prix de la qualité et de la quantité inscrites sur les sacs », a-t-il affirmé. M. Nikiéma et sa bande exerçaient leur sale besogne depuis 2009, ont confié les conférenciers du jour. Selon le conseiller technique au ministère en charge du Commerce, Charles Eugène Nabollé, le constat est alarmant.
« La moyenne générale de tous les sacs contrôlés est de 16,7kg au lieu de 25kg ce qui fait un manque à gagné de 8,3kg par sac », a-t-il déploré tout en interpellant la population à collaborer avec les forces de sécurités. Seul moyen, selon lui, permettant de mettre hors d’état de nuire de tels criminels économiques. Ces délinquants encourent une peine de prison allant de deux mois à deux ans, ont fait savoir les pandores.
Nombamba Didier OUEDRAOGO (ouedi2006@yahoo.fr) et Loutiri Rita TIEBA (Stagiaire)