Le principal syndicat des agents des Impôts et Domaines au Burkina (SNAID) "suspend son mot d’ordre de grève du 19 au 23 décembre pour témoigner sa solidarité et compassion au peuple", après l’attaque, vendredi, à Soum dans le Nord du Burkina, ayant fait douze soldats tués, selon Bassolma Bazié porte-parole des travailleurs à ALERTE INFO lundi.
Cette décision a été prise à "l’issue du Conseil de direction d’urgence" que le syndicat a tenu dimanche, a indiqué M. Bazié à ALERTE INFO.
Le secrétaire général de la Confédération générale des Travailleurs du Burkina (CGT-B), a affirmé que "cette suspension a été décidée pour témoigner de la solidarité et de la compassion des travailleurs des impôts au peuple burkinabè à la suite des attaques terroristes du 16 décembre ayant (tué) une dizaine d’éléments des FDS (Forces de Défense et de Sécurité)".
Dans la matinée du 16 décembre, "une quarantaine d’individus non encore identifiés lourdement armés, ont attaqué le poste militaire de Nassoumbou", selon le service de communication de l’Armée. Une attaque qualifiée d’"acte de guerre" par le chef d’état-major général adjoint des Armées Naba Théodore Palé.
Le 12 décembre, le secrétaire général adjoint du SNAID Zakaria Bayiré confiait à un journaliste de ALERTE INFO que son syndicat maintenait son mot d’ordre de grève dont le préavis a été déposé le 02 décembre pour exiger une "relecture du plan de carrière et la nomination dans les postes vacants", entre autres.
Pour M. Bayiré, cette grève était "l’occasion pour (eux) de demander à l’autorité de se pencher pour qu’à l’avenir les citoyens burkinabè puissent tirer un grand profit, non seulement de la fiscalité, mais également les personnes qui viennent payer leurs impôts, qu’elles puissent le faire plus à l’aise", déplorant les "difficultés" que rencontrent les usagers des services des impôts.
Après les séries de sit-in tenues au cours de l’année 2016, le SNAID a été en grève les 21, 22 et 23 novembre afin d’exiger des autorités la prise en compte de leurs préoccupations. Un mouvement "suivi à plus de 96%", selon le syndicat.
DZO