Le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, a présidé le dixième anniversaire de l’Institut supérieur des sciences de la santé (INSSA), le lundi 19 décembre 2016 à Bobo-Dioulasso. A l’occasion, le chef de l’Etat a promis aux étudiants et aux enseignants, d’investir pour le développement de l’enseignement supérieur au Burkina Faso.
L’Institut supérieur des sciences de la santé (INSSA) a dix ans. La célébration de cet anniversaire a eu lieu, le lundi 19 décembre 2016 à Bobo-Dioulasso, sous la présidence du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré. Le président du Faso a eu droit à un hommage, de la part des étudiants. Selon leur délégué Aboubakar Coulibaly, sa présence témoigne de l’intérêt qu’il porte à l’université. M. Coulibaly a également félicité les enseignants et rendu surtout un hommage au professeur Robert Tinga Guiguemdé. Le délégué a, en effet, rassuré de la bonne qualité de l’enseignement, gage de succès à l’INSSA, en témoigne le succès aux différents concours. La cérémonie a, en fait, permis au président du Faso, de féliciter les 17 lauréats de la 18e session du Conseil africain et malgache de l’enseignement supérieur (CAMES). Le porte-parole des récipiendaires, Georges Ouédraogo, à la tribune, a exprimé sa reconnaissance vis-à-vis des autorités qui ont facilité leur réussite. Il a cité la prise en charge des voyages d’études et les frais inhérents au concours. Il a fait comprendre que les lauréats se sont engagés à contribuer à l’amélioration de la qualité des enseignements théoriques et pratiques dans les facultés de médecine et des Centres hospitaliers universitaires. Le directeur de l’INSSA, Macaire Ouédraogo, a expliqué que le 10e anniversaire est un moment d’introspection avant d’envisager le devenir de son institut dont la renommée va au-delà du Burkina Faso. Pour lui, l’INSSA est dans une quête permanente de l’excellence. Il a même indiqué qu’à l’INSSA, la médecine traditionnelle est enseignée, ce qui constitue une innovation.
Une kyrielle de doléances
Les étudiants, les responsables de l’UPB et de l’INSSA ont exposé leurs doléances au président du Faso. Des préoccupations dont la résorption va permettre de donner un souffle à l’université. Le délégué général des étudiants, Aboubakar Coulibaly a demandé la connexion internet haut débit, le renforcement des équipements, le traitement « raisonnable » de la bourse des étudiants, le bitumage de la route menant à l’INSSA. Il s’est inquiété de même du fait que les étudiants, après huit ans d’études passent un concours pour entrer dans la Fonction publique. Le porte-parole des lauréats a fait comprendre que le pays dispose de compétences à valoriser. Le directeur de l’INSSA, Macaire Ouédraogo, a, quant à lui, demandé la construction d’un CHU sur le site, la sécurisation du site et l’introduction des TICS dans l’enseignement. Pour ce faire, il a sollicité l’accompagnement du président du Faso. Le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré, a salué et encouragé les enseignants. Il a fait comprendre aux étudiants ainsi qu’aux responsables d’Universités, que l’enseignement supérieur et la santé sont une priorité pour son gouvernement et sont prises en compte dans le Programme national pour le développement économique et social (PNDES). Le président Kaboré a indiqué qu’il va travailler au renforcement des infrastructures d’accueil et à l’amélioration des conditions de vie des étudiants. Aussi, a-t-il invité les étudiants à redoubler d’efforts dans la recherche du savoir et contribuer à la relance économique du pays. Il les a rassurés que des dispositions vont être prises pour le bitumage de l’axe menant à l’INSSA. L’Institut supérieur des sciences de la santé a été créé en 2005. Il a pour mission, selon son directeur, Macaire Ouédraogo, la formation de médecins généralistes et spécialistes, la recherche dans le domaine de la santé, les techniques en matière de santé. Le président de l’UPB, Georges Anicet Ouédraogo, a annoncé l’ouverture prochaine de l’Institut national polytechnique pour former des cadres supérieurs dans les formations industrielles et techniques.
Rabalyan Paul OUEDRAOGO