Il y a quelques semaines, les forces de défense et de sécurité (FDS) ont, dans le cadre de l’opération « SEGUERE, » mis le grappin sur 40 présumés terroristes dont un chef djihadiste. L’attaque de Nassoumbou sonnerait donc comme une action en représailles à cette vague d’arrestations.
Suite à l’attaque contre un détachement de l’armée burkinabè à Nassoumbou (province du Soum), le vendredi16 décembre le ministre de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré, était sur le plateau de la Télévision nationale (RTB) au journal de 20 heures pour en communiquer le bilan : 12 morts dans les rangs des forces armées burkinabè, 4 blessés, du matériel militaire emporté et des bâtiments incendiés. Le « premier flic de la République » s’est ainsi exprimé sur les raisons probables de cette action terroriste. Il a, en effet, révélé que les forces armées ont procédé, il y a deux semaines, à l’arrestation d’individus dont des « éléments quelquefois dangereux ». Et d’ajouter que ce qui s’est passé à Nassoumbou « est une opération de représailles ».
Selon des sources proches du Centre opérationnel de l’opération « SEGUERE » menée par l’armée burkinabè dans le Sahel, nos forces de défense et de sécurité auraient interpellé 90 présumés terroristes, dont 40 ont été déférés.
Parmi ceux-ci, un chef djihadiste de la localité de Boulkessé (Mali) qui était activement recherché. Il aurait même été appréhendé par les Maliens avant d’être relaxé pour des raisons inconnues. C’est après cela que les éléments de nos forces de défense et de sécurité ont réussi l’exploit de mettre la main sur cet individu qui dispose sans doute d’une mine d’informations susceptibles d’aider notre pays dans la lutte contre le terrorisme. Il y aurait donc un lien de cause à effet entre l’arrestation du chef de Boulkessé et les récentes attaques de Nassoumbou.
Dans tous les cas, les investigations se poursuivent, et nous en saurons sans doute davantage dans les prochaines semaines.
Adama Ouédraogo Damiss