OFAB-Burkina : Informer pour mieux promouvoir les biotechnologies modernes

News

Société

Article

Société

Publié le lundi 19 decembre 2016 | Sidwaya

Le Forum ouvert sur les biotechnologies agricoles au Burkina Faso (OFAB-Burkina) a organisé, le lundi 12 décembre 2016 au Secrétariat d’Etat chargé de la recherche scientifique et de l’innovation, un atelier d’information sur les biotechnologies modernes au profit des enseignants des Sciences de la vie et de la terre(SVT) et des étudiants. L’objectif était de renforcer leurs capacités sur ces applications de la biochimie sur les êtres vivants.

La décision du Burkina Faso de retourner au coton conventionnel a relancé le débat sur les biotechnologies. Pour le Forum ouvert sur les biotechnologies agricoles au Burkina Faso (OFAB), il est important de bien informer les citoyens sur cette technique moderne. Ainsi, une trentaine de professeurs des Sciences de la vie et de la terre(SVT) et d’étudiants, ont été les invités de la coordination du forum, formée sur les biotechnologies modernes dans le développement de l’agriculture africaine. Pour les organisateurs de la rencontre, deux objectifs étaient visés à savoir, le renforcement des capacités des participants sur les concepts de biotechnologies modernes et de biosécurité et la mise en place de réseaux pour leur promotion. Bien avant la communication sur les biotechnologies modernes, le coordonnateur d’OFAB-Burkina, Dr Edgard Traoré, s’est chargé de faire connaître son association à l’assistance. Il est ressorti de ses propos qu’OFAB-Burkina est géré par l’INERA et a été lancé en 2012, grâce à la Fondation africaine pour les technologies agricoles (AATF). Puis, il en a profité pour énumérer quelques avantages des biotechnologies agricoles. Sur le plan sanitaire, de son avis, les biotechnologies préservent l’état des agriculteurs en favorisant la réduction des pesticides(les traitements passent de six à deux) dans les champs. Elles améliorent la production agricole, la nutrition et permettent de faire face aux imprévus climatiques. D’où son opposition au retour, pour des raisons économiques et de longueur de la fibre, du pays des Hommes intègres, au coton conventionnel. Avec les biotechnologies agricoles, les cotonculteurs se sont, selon les chiffres d’OFAB-Burkina, enrichis avec une majoration du rendement moyen de 20% :« Le gain financier apporté par l’introduction du coton Bt a été estimé à environ 40 milliards F CFA (480 millions de dollars) en 2010.Une étude récente de l’INERA a aussi montré que le gain moyen des producteurs utilisant le coton Bt a augmenté de 31% ».Le point focal de OFAB/Burkina, Dr Oumar Traoré, a, pour sa part, mis l’accent sur les trois types de biotechnologies : les biotechnologies vertes(le domaine agricole), les biotechnologies rouges(le domaine médical) et les biotechnologies blanches(le domaine industriel).Pour se servir des biotechnologies modernes, a-t-il insisté, la maîtrise du patrimoine génétique est une obligation. Prenant part à la rencontre, le professeur de SVT au lycée Marien NGouabi, Pingrewendé Ouédraogo, s’est dit éclairé sur le débat concernant les biotechnologies agricoles précisément les OGM (Organisme génétiquement modifié).Avec la forte démographie et le peu de ressources du pays, la question des biotechnologies s’imposera, est-il convaincu, aux Burkinabè. Pour l’étudiante en 4e année de médecine, Aïcha Kiemtoré, le Burkina Faso doit s’approprier cette technologie pour son développement.

Alassane KERE