L’ambassade du Japon a fait don, le vendredi 16 décembre 2016, à Ouagadougou, de près de 50 millions de F CFA à l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB), pour le projet d’extension du centre médical de Sakina, sis au quartier Nagrin.
Le peuple nippon vole une fois de plus, au secours des populations burkinabè. Cette fois-ci, ce sont les femmes de Nagrin, un quartier périphérique de la capitale et environs, qui sont les bénéficiaires des bonnes grâces du contribuable japonais. En effet, l’ambassade du Japon au Burkina et l’Association des élèves et étudiants musulmans au Burkina (AEEMB) ont signé un contrat de don pour l’extension du centre médical Sakina. D’un montant de 47 856 000 de F CFA, il permettra à l’AEEMB, de construire une maternité au sein du centre médical, avec des équipements essentiels. Et ce, dans le but d’améliorer la qualité des services de santé offerts aux populations. Ce projet s’inscrit dans le cadre du programme d’aide financière du Japon intitulé : « Dons aux micro-projets locaux contribuant à la sécurité humaine ». Pour le diplomate nippon, Futaishi Masato, la santé fait partie des axes prioritaires de la coopération du « pays du Soleil levant » avec le pays. « Le Japon considère que fournir de meilleurs services de santé et assurer un accès plus facile des populations défavorisées aux centres de santé contribuent fortement au développement humain et à la réduction de la pauvreté », a expliqué l’ambassadeur. A cet effet, le pays soutient toute initiative permettant d’atteindre ces objectifs. Les femmes en état de grossesse de Nagrin et environs étaient obligées de parcourir de longues distances pour bénéficier de soins appropriés. Ce qui constitue, selon Futaishi Masato, un risque pour leur état de santé, un obstacle à la sécurité humaine. En outre, le Japon entend aussi contribuer à la réduction de la mortalité maternelle et infantile. Le président de l’AEEMB, Ali Sawadogo, s’est réjoui de ce geste qui vient en appui à la mise en œuvre de la gratuité des soins. Selon lui, il s’agit d’une « immense contribution » afin de renforcer le système de santé à travers l’augmentation de l’offre de services de santé et de soins de qualité. Pour l’AEEMB, la signature de ce contrat de don est la concrétisation d’un rêve et d’un engagement social. « Voler au secours d’autrui est un devoir. S’investir dans la santé est un choix, et nous nous sommes engagés à travailler pour que les femmes puissent donner la vie dans de meilleures conditions, et surtout sans perdre la leur », a affirmé Ali Sawadogo. Le diplomate nippon a insisté à ce que les travaux de construction de la maternité soient réalisés dans les règles de l’art et conformément aux engagements pris. Futaishi Masato a exhorté les bénéficiaires à s’impliquer activement pour l’entretien des infrastructures sanitaires et des équipements, afin ils soient utilisés le plus longtemps possible et au profit du plus grand nombre.
Djakaridia SIRIBIE