Les travailleurs de Pan African Minerals, société minière installée au Nord du Burkina dénoncent "l’attitude méprisable" des autorités qui sont restées "silencieuses" à leur appel à la suite de la fermeture du gisement qui employaient de façon indirecte au moins 2.500 personnes, a déclaré vendredi à Ouagadougou leur porte-parole Salifou Kassia, face à la presse.
Les 73 travailleurs directs et 2.500 travailleurs indirects "regrettent l’attitude du gouvernement qui leur a totalement fermé ses portes" et "dénoncent un acharnement sans fondement sur (leur) employeur, et une prise en otage du paiement de nos droits de licenciement", a dit M. Kassia.
Les travailleurs à travers leurs représentants ont tenté à plusieurs reprises par des lettres d’interpeller le ministre des Mines Alfa Ouma Dissa, le Premier ministre Paul Kaba Thiéba, le président de l’Assemblée nationale Salif Diallo et le chef de l’Etat Roch Marc Christian Kaboré afin qu’ils s’imprègnent de la situation des employés qui ont été mis en chômage forcé après la fermeture de la mine, a-t-il expliqué.
"C’est le travail du personnel engagé qui a renchéri la valeur du gisement de manganèse de Tambao qui est passé de 19 à 107 tonnes de réserves en seulement deux ans", a-t-il noté, demandant le règlement des "80% des droits des 73 travailleurs directs licenciés".
Les travailleurs disent "se réserver le droit de se constituer en victimes collatérales de toute décision malheureuse que pourra prendre le gouvernement et demandent à être dédommagés et retrouver leurs emplois".
La mine de Tambao a été suspendue pour ses activités d’exportation du minerai de manganèse sous la transition précisément le 15 janvier 2015, et le 23 mars et 22 juin 2015 portant sur l’exploitation et sur l’accord cadre de partenariat public privé conclu entre l’Etat et la société en août 2012.
BBO