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Assurance maladie universelle: le Burkina s’active pour "des soins de qualité et pour tous"
Publié le vendredi 16 decembre 2016  |  Alerte Info
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© aOuaga.com par A.O
Le Programme régional de santé de la reproduction, la planification familiale et la prévention du VIH dans la région CEDEAO a tenu sa revue annuelle le 28 novembre 2016 à Ouagadougou. Photo : Smaïla Ouédraogo, ministre de la Santé




Taux de mortalité élevée (11,5‰), faible qualification du personnel, insuffisance d’organisation des équipes dans les hôpitaux, des manquements que les autorités burkinabè s’activent pour résoudre en opérant des réformes dans le système sanitaire en vue "des soins de qualité et pour tous", dans un contexte de l’assurance maladie universelle.

Pour répondre aux besoins sanitaires, l’Etat burkinabè s’est engagé dans des reformes, notamment, l’adoption de la loi portant régime d’assurance maladie universelle, la loi hospitalière, l’érection des hôpitaux en établissement public de santé, l’ouverture de filières de formations spécialisées et le recrutement des directeurs généraux des hôpitaux par appel à candidature.

En plus de ces reformes s’ajoute l’instauration, en avril, de la gratuité des soins chez les femmes enceintes et les enfants de moins de cinq ans, entre autres. Une mesure qui rencontre pas mal de difficultés dans sa mise en œuvre, en témoigne le manque de certains produits dans certaines structures sanitaires.

Des reformes pour parer aux insuffisances de la gouvernance

Le secteur de la santé au Burkina compte 45 corps de métier sur plus de 200 dans la fonction publique, selon Smaïla Ouédraogo ministre de la Santé qui souhaite "faire en sorte que ce secteur spécifique bénéfice d’une loi qui permet de bien gérer le personnel dans l’intérêt du service public".

"Les hôpitaux ne sont pas dans une situation que je qualifierai d’idéale, il y a beaucoup de choses qui manque en terme de la gouvernance", a reconnu M. Ouédraogo, qui souhaite avoir "des hôpitaux où les (agents) sont redevables à part entière et de leurs missions et de leurs résultats".

Selon M. Ouédraogo, "au niveau financier très peu des hôpitaux ont un équilibre des comptes", regrettant la désertion des hôpitaux par certains agents au profit des structures privées.

"Nous voulons qu’on puisse faire une réflexion afin que les agents remplissent leur contrat vis-à-vis du service public sans pour autant faire un préjudice au secteur privé qui est également un maillon fort du système de notre santé", a-t-il poursuivi.

Pour aboutir à une reforme efficace et adaptée aux besoins des populations, des assises sur les hôpitaux qui ont débuté jeudi à Ouagadougou, se tiendront sur quatre jour dans le but "d’identifier les problèmes prioritaires de fonctionnement et d’organisation, en vue d’envisager des solutions et établir une feuille de route" pour leur mise en œuvre.

Des assises qui visent, dans l’absolu, à éviter les grèves

La vision du gouvernement en opérant des reformes "repose sur l’association d’une dynamique de l’offre pour assurer la disponibilité des soins de qualité et des produits aux meilleurs coûts", indique une note transmise à ALERTE INFO.

En plus du renforcement de la gouvernance, la réalisation de l’équilibre des comptes des centres sanitaires et l’amélioration de la qualité des soins dans les hôpitaux publics, les assises devraient permettre, "dans l’absolu, de faire en sorte qu’il n’y ait plus de raisons fondamentales qui font que les agents puissent aller en grève", a affirmé le ministre Smaïla Ouédraogo.

"Nous pensons qu’à travers ces assises nous allons proposer un certain nombre de solutions qui doit permettre d’amoindrir un temps soit peu les souffrances et les difficultés des uns et des autres", a-t-il poursuivi.

Fin novembre, des agents de santé sont allés en grève de trois jours pour dénoncer des manquements constatés dans les services sanitaires et les différentes agressions dont ils en sont victimes dans l’exercice de leur fonction. Une manifestation qui a été suivie à près de 87%, selon le gouverneur de la région du centre, Joachim Somda.

"En tenant compte des perspectives démographiques et économiques, les hôpitaux doivent être en mesure d’offrir des soins de qualité et d’étendre leurs capacités afin d’être réellement des structures de recours et réduire considérablement le nombre des évacuations sanitaires si coûteuses", a estimé le représentant de la Représentante de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), le Dr Fousseni Dao à l’ouverture des assises.

Le chef de l’Etat burkinabè qui a présidé jeudi l’ouverture des assises a exhorté les participants à diagnostiquer sans complaisance ce qui entrave le bon fonctionnement des hôpitaux et a promis un examen sérieux des recommandations qui en résulteront.

DZO
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