Le groupe bancaire, Orabank, a organisé un petit déjeuner d’échanges et de débats avec les acteurs de la microfinance, le jeudi 15 décembre 2016 à Ouagadougou. Il s’est agi pour ses responsables de présenter les nouvelles visions de l’institution financière, d’échanger sur les préoccupations et les besoins de ses partenaires.
Le groupe bancaire Orabank, au capital de 10 milliards de F CFA, se rapproche davantage de ses partenaires.
Ce partenariat gagnant-gagnant Orabank/Institutions de microfinance (IMF) explique le soutien ‘’total’’ de la banque à ce secteur qui, selon ses responsables, est une approche novatrice à travers une collaboration dynamique et une qualité de service de premier rang sur toute la chaine de valeurs. En organisant un petit déjeuner de presse, le jeudi 15 décembre 2016 à Ouagadougou, Orabank souhaite apporter des réponses aux préoccupations et aux besoins des acteurs-clés de la micro finance. C’est devant des responsables d’institutions de microcrédits que se sont déroulés les échanges et les débats dont la finalité est d’aboutir à un véritable partenariat avec les IMF, notamment dans les domaines de la monétique, du refinancement, des transferts rapides, du ramassage de fonds, de l’offre d’une solution de paiement des factures dénommée Oramoney sur la base d’un Terminal de paiement électronique (TPE), etc. Les IMF, à travers les échanges, ont été briefées sur la dualité des objectifs recherchés c’est-à-dire l’obligation de rentabilité financière pour Orabank et la nécessité de lutter contre la pauvreté. Selon la directrice de la clientèle des particuliers et institutionnels de Orabank, Lydie Sermé, la présence des acteurs de micro-finance témoigne de l’amitié et de la vitalité des relations de partenariat actuel et augure de lendemains très prometteurs. «En effet, Orabank accorde une importance particulière à la microfinance. Notre souhait est de développer un partenariat gagnant-gagnant et vous offrir les premiers services innovants, modernes et très pratiques capables de permettre une inclusion financière de votre clientèle », a-t-elle lancé à l’endroit des partenaires de la banque. Le directeur général de Orabank, Martial Goeh-Akué, dans sa présentation de l’institution, a laissé entendre que des difficultés existent pour accéder aux financements, que ce soit au niveau de l’Etat, des crédits et de l’assurance. « Nous voulons mettre en place des schémas pour permettre aux clients d’accéder facilement aux financements », a-t-il assuré. Nonobstant ces contraintes, selon lui, le secteur de la micro-finance se porte bien avec 1,4 million de bénéficiaires.
Améliorer le taux de bancarisation
Pour lui, ces échanges vont permettre à sa structure de contribuer au développement de la microfinance au Burkina Faso en droite ligne avec le Plan national de développement économique et social (PNDES) ‘’qui a connu un grand succès à Paris’’. M. Akué est d’ailleurs convaincu de l’adhésion de ses partenaires à la stratégie de développement de Orabank, ‘’une banque citoyenne’’. « Si nos partenaires arrivent à grandir, nous seront de même avec eux », a-t-il précisé. De l’avis du Secrétaire permanent pour la Promotion de la Micro finance (SP-PMF), Karfa Fayama, l’initiative du groupe bancaire est salutaire. En effet, elle permet aux IMF de mieux servir les populations à faible revenu et de répondre aux besoins des objectifs du PNDES, notamment l’amélioration du taux de bancarisation au Burkina Faso à 35% à l’horizon 2020, contre 30% en 2016. « Le taux de 35% est à portée de main à condition que les acteurs de microfinance développent des stratégies de partenariat avec les intervenants du secteur financier », a-t-il déclaré.
Le SP-PMF, a entrepris depuis 2015, a souligné M. Fayama, l’élaboration d’une stratégie d’inclusion financière qui encourage ce genre d’initiative de Orabank. Cette stratégie, à l’entendre, va courir de 2016 à 2020 pour permettre à Orabank et à tous les acteurs de microfinance d’atteindre les objectifs assignés. « Lorsque vous exercez dans un secteur comme celui de la microfinance, vous avez intérêt à établir des partenariats stratégiques avec ceux qui vous ressemblent ou pas », a-t-il-souligné. Au cours de ce face à face avec les acteurs de la microfinance, des questions et des préoccupations sur les points de services et l’offre de paiement électronique (Oramoney) ont été soulevées. Selon le directeur général de Orabank, l’entreprise entend passer de 7 à 11 agences de manière progressive. Quant à Oramoney qui, selon les participants, est un produit concurrentiel à d’autres existants déjà sur le marché, le premier responsable du groupe bancaire a été on ne peut plus clair : «Orabank est la seule à mettre en place Oramoney qui est une expérience ‘’sûre’’ de la banque permettant le paiement de factures en 5 mn telle la facture d’électricité…». En ce qui concerne la centralisation des fonds, les responsables de la banque ont indiqué qu’une structure publique peut ouvrir un compte de financement à conditions de suivre les procédures y afférentes. Pour le directeur général de Orabank, bientôt un guichet spécial VIP sera mis en place au profit des IMF pour la célérité et l’efficience des opérations bancaires en plus des produits existants. Orabank est présent dans douze pays et dans quatre zones monétaires.
Boukary BONKOUNGOU