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Burkina/ affaires écoutes: les avocats de Bassolé "satisfaits" de l’expertise
Publié le jeudi 15 decembre 2016  |  AFP
Djibril
© Autre presse par DR
Djibril Bassolé et Guillaume Soro




Ouagadougou - Les avocats de l'ex-chef de la diplomatie burkinabè Djibrill Bassolé se sont déclarés jeudi à Ouagadougou "satisfaits" des conclusions d'une expertise judiciaire sur l'affaire des écoutes téléphoniques présumées impliquant leur client et le président de l'Assemblée nationale ivoirienne Guillaume Soro.

La justice burkinabè avait inculpé fin septembre 2015 M. Bassolé sur la base de l'enregistrement d'une conversation téléphonique supposée entre lui et M. Soro, dans laquelle les deux interlocuteurs parlaient d'un putsch en cours perpétré le 17 septembre contre le gouvernement de transition mis en place au Burkina après la chute du président Blaise Compaoré l'année précédente.

"Nous sommes particulièrement satisfaits de cette expertise", a déclaré Me Marc Le Bihan, avocat nigérien de M. Bassolé, lors d'une conférence de presse.

"Au vu de l'expertise judiciaire (...) les analyses corroborent, de manière pleine, entière et en tous points, les réserves et dénonciations que nous n'avions eu cesse d'émettre, et ce dès le début de la procédure judiciaire", a ajouté de son côté Me Dieudonné Bonkoungou, conseil burkinabè de M. Bassolé.

Les deux avocats s'exprimaient au lendemain de la communication aux parties notamment au juge d'instruction, au parquet, à l'inculpé et à ses conseils des résultats d'une expertise acoustique sur les écoutes téléphoniques supposées Soro-Bassolé réalisées par l'expert allemand Hermann Künzel, expert pour la Cour pénale internationale (CPI).

Refusant de dévoiler le contenu du rapport d'expertise, les deux avocats ont simplement soutenu qu'"il y a de fortes similitudes" entre l'analyse de l'expert judiciaire allemand et celle de l'expert français Norbert Pheulpin réalisé à titre privé courant janvier-février à la demande des conseils de M. Bassolé.

L'expert français avait lui carrément mis en question l'authenticité des seize minutes d'enregistrement. "L'enregistrement fourni ne peut être présenté comme étant un enregistrement intègre", avait indiqué M. Pheulpin dans son rapport consulté par l'AFP.

L'expert français y évoquait l'hypothèse d'"un montage" réalisé à partir de plusieurs conversations téléphoniques.

M. Bassolé est visé par sept chefs d'accusation dont "trahison, associations de malfaiteurs, complicité de meurtres, complicité de coups et blessures volontaires" ou encore "incitation à la rébellion".

Djibrill Bassolé et Guillaume Soro ont tous les deux nié avoir eu cette conversation, dénonçant une "manipulation".

Le tribunal militaire qui instruit le dossier a renoncé début juin à son mandat d'arrêt lancé en janvier contre M. Soro, demandant à Abidjan de le poursuivre.

Dans sa conversation présumée avec M. Bassolé, M. Soro semble annoncer un soutien aux putschistes en difficulté et qui ont finalement échoué.

roh/ck/jlb
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