Le 1er congrès scientifique du service de santé des armées se tient, les 13 et 14 décembre 2016, à Ouagadougou. « Le service de santé des armées face aux grands défis de santé actuels », est le thème de la rencontre, placée sous le patronage du ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré, et le parrainage du ministre de la Santé, Smaïla Ouédraogo.
Le Service de Santé des Armées (SSA) veut mutualiser les moyens de son personnel pour être à même de répondre aux défis quotidiens. C’est pourquoi, à la faveur de son 1er congrès qui se tient, les 13 et 14 décembre 2016, à Ouagadougou, le thème choisi est : «Le service de santé des armées face aux grands défis de santé actuels». Avec leurs collègues venus du Bénin, de la Côte d’Ivoire, du Gabon, du Maroc, du Niger et du Togo et d’autres acteurs du domaine de la santé, les professionnels du SSA burkinabè vont partager leurs connaissances et expériences en matière de prestations sanitaires. En plus du thème central, les participants à cette première rencontre vont mener des réflexions sur le service de santé des armées face aux catastrophes sanitaires, au VIH et aux maladies émergentes. Dans son adresse à l’assemblée, le président du Faso et ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants, Roch Marc Christian Kaboré, a salué la contribution «notable» du service de santé de l’armée à la prise en charge médicale des soldats et des populations civiles. «Cette appréciation positive donne une dimension particulière aux travaux du présent congrès qui doit réfléchir à la participation du service de santé des armées aux efforts que nous devons engager pour faire face aux grands défis de santé», a-t-il déclaré. A l’entendre, ce premier rendez-vous permettra de présenter une facette de l’armée à la population et de créer un cadre de concertations pour le renforcement de la médecine militaire au Burkina Faso. «L’efficacité et la réactivité d’une armée dépendent essentiellement de la bonne santé mentale et physique des hommes et des femmes qui l’animent. C’est pourquoi l’accompagnement du service de santé des armées, dans la conduite de ses missions, est une impérieuse nécessité», a indiqué le patron de la cérémonie. Il a pris l’engagement d’apporter «des solutions appropriées» aux préoccupations de ce service afin qu’il soit à la hauteur de ses ambitions pour «une armée moderne, républicaine et opérationnelle».
Un espace de discussion à pérenniser
Pour le président du comité d’organisation, le colonel-major Hamado Kafando, ce 1er congrès de Ouagadougou vient combler un vide. «Maintes fois annoncé, il est maintenant une réalité grâce à la volonté de la hiérarchie, le ministre de la Défense et des Anciens combattants, le chef d’Etat-major général des armées et son équipe. L’histoire retiendra que c’est grâce à eux que ce congrès a vu le jour», a-t-il précisé. Il a promis que cet espace de discussion sera pérennisé dans une périodicité bien définie.
Le ministre de la Santé, Dr Smaïla Ouédraogo, parrain du congrès, a soutenu que le thème de la rencontre interpelle sur les problématiques actuelles et difficiles auxquelles doit faire face le service de santé des armées. «Nous assistons ces dernières années, à d’énormes changements sur le plan sanitaire par une émergence et une réémergence des maladies à potentiel épidémique et une forte incidence des maladies non transmissibles. Le thème que vous avez choisi est actuel et surtout complexe», a-t-il souligné. Complexe, a-t-il poursuivi, dans la mesure où en plus des maladies ci-dessus évoquées, le SSA doit s’adapter aux exigences d’une autre menace planétaire qu’est le terrorisme avec son corollaire de pertes en vies humaines. «En organisant cette rencontre, le SSA veut aussi satisfaire une exigence de l’art médical qui veut que les praticiens se retrouvent de façon régulière pour échanger sur leurs difficultés, leurs trouvailles et surtout sur les nouvelles technologies d’une science très évolutive qu’est la médecine», a ajouté Dr Ouédraogo.
Créé en 1963, le SSA est un service interarmées compétent en matière de soins, d’aptitudes médicales, d’expertise, de prévention, d’enseignement et de recherche dans le domaine de la santé. Il occupe une place de choix dans le tissu sanitaire du pays d’autant plus qu’il contribue à la mise en œuvre de la politique de santé publique. Le SSA dispose de deux centres médicaux, d’une vingtaine d’infirmeries de garnisons et d’une dizaine d’infirmeries régimentaires et de laboratoires d’analyses. A l’occasion, une minute de silence en la mémoire de ceux qui ont été d’un appui inestimable au SSA a été observée à l’ouverture des travaux.
Karim BADOLO
Aminata ZONGO
(Stagiaire)
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