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Processus de paix au Sahel
Publié le jeudi 15 decembre 2016  |  Sidwaya




La Fondation Konrad Adenauer (FKA) a organisé, le jeudi 8 décembre 2016 à Ouagadougou, un atelier de restitution des recommandations de la conférence sous-régionale tenue sur le thème : «Genre et paix, la création d’un dialogue : les acteurs féminins assurent la paix dans le Sahel». Cette rencontre avait eu lieu, du 3 au 5 novembre 2016, à Niamey au Niger.

La Fondation Konrad Adenauer veut sensibiliser les acteurs nationaux à la nécessité d’impliquer davantage les femmes dans les processus de paix en Afrique, dans un contexte de défis sécuritaires complexes. La tenue, le jeudi 8 décembre 2016 à Ouagadougou, d’un atelier de restitution des recommandations de la conférence sous-régionale de Niamey tenue sur le thème : «Genre et paix, la création d’un dialogue : les acteurs féminins assurent la paix dans le Sahel» traduit cette ambition. Ainsi, une soixantaine de participants, dont des leaders coutumiers et religieux, des représentants d’associations féminines, de structures étatiques et de l’armée, ont été réunis, le temps d’un panel. Trois communicateurs, à savoir, le conseiller technique du ministre de la Femme, de la Solidarité nationale et de la Famille, Youssoufou Ouédraogo, l’ancienne ministre de la Justice, Julie Nigna/Somda, et la députée à l’Assemblée nationale, Laurence Ilboudo/Marchall, ont entretenu les participants sur divers aspects. Les deux premières personnalités citées ont tablé sur la résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée aux femmes, à la paix et à la sécurité, adoptée en 2000. Ce texte souligne l’importance d’une «pleine participation active» des femmes, dans des conditions d’égalité, à la prévention et au règlement des conflits ainsi qu’à l’édification et au maintien de la paix. Mme Nigna s’est appesantie sur la mise en œuvre de la résolution 1325 par les acteurs de la société civile et les stratégies internationales pour l’intégration des femmes aux processus de sécurisation et de paix au Sahel. Le conseiller technique au département en charge de la femme a, pour sa part, planché sur l’application du texte onusien au Burkina Faso. L’ex-ministre de la Justice a mis à nu les stratégies de l’Union africaine (UA) en matière d’intégration des femmes aux processus de sécurisation et de paix, telles que exposées à la conférence régionale de Niamey. Celles-ci se fondent sur la collaboration entre Etats, le suivi de la mise en œuvre des lois relatives à la promotion des droits des femmes et l’initiation de projets pour lutter contre les violences faites aux femmes. Malgré les stratégies mises en place à l’échelle continentale, la situation n’est guère reluisante, à en croire la communicatrice.

Les femmes faiblement représentées

Julie Nigna/Somda a convenu, avec l’ancien président burundais, Pierre Buyoya, qui a pris activement part à la rencontre de Niamey, que l’implication de la gent féminine dans les processus de sécurisation et de paix est faible. Alors que les femmes et les enfants, a regretté la communicatrice, sont les plus touchés par les conflits et les guerres. Dame Nigna a cité le cas illustrateur du Mali, où les femmes n’ont pas été associées aux négociations de paix. Ce constat a conduit les participants à l’atelier de Niamey à faire plusieurs recommandations, dont la nécessité de tenir compte des femmes dans les processus de paix, et l’obligation pour les Etats de mettre en œuvre les traités et conventions ratifiés. Ces réalités sont partagées par le communicateur, Youssoufou Ouédraogo, pour qui le Burkina Faso œuvre à l’application de la résolution 1325 par la mise en place de structures et l’adoption de textes juridiques en faveur des femmes. Adhérant aux recommandations de la conférence de Niamey, la députée Ilboudo s’est employée à éclairer la lanterne des participants sur les actions des parlementaires, dans la promotion de l’intégration des femmes dans les processus de paix. Le vote des lois et le travail en réseautage y figurent en bonne place. Autant de détails qui ont suscité l’intérêt des participants. «Etant donné que tout le monde ne pouvait pas aller à Niamey, il était important de regrouper les différents acteurs nationaux, pour échanger autour des conclusions de la conférence de Niamey. Il faut que la femme soit prise en compte dans les processus de paix. Nous osons croire qu’au sortir de l’atelier les lignes vont bouger dans la promotion du genre au Burkina Faso, car sans la femme, on ne peut rien construire», a indiqué le coordonnateur national du projet «Un seul monde sans faim» de la Fondation Konrad Adenauer, Dramani Ouédraogo. Pour lui, les femmes constituent une force dans la promotion de la sécurité et de la paix, de par leur statut de mères.


Kader Patrick KARANTAO
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Sidwaya N° 7229 du 8/8/2012

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