Le cyber activiste Naïm Touré aurait été convoqué par les gendarmes dans l’après-midi du lundi 12 décembre 2016, «pour affaire le concernant». A la brigade de gendarmerie de Bendogo, à Ouagadougou, où il s’est rendu, il a été placé en garde à vue pour divulgation de secret militaire. Selon le tribunal militaire, il a été remis en liberté ce mardi.
On lui reprocherait d’avoir donné l’information selon laquelle le sergent-chef Moussa Nébié dit Rambo, soldat de l’ex Régiment de la sécurité présidentielle récemment extradé par la Côte d’Ivoire, a brièvement été hospitalisé à la suite d’un malaise.
Interrogé ce mardi par Wat FM, son avocat, Me Prospère Farama a expliqué : «Le MBDHP (Mouvement burkinabè des droits de l’homme et des peuples, Ndlr) m’a saisi et hier soir je suis allé rencontrer M. Naïm à la brigade où il était détenu pour m’assurer qu’il était bien traité et signifier à la gendarmerie que j’avais été désigné pour l’assister donc pour toute audition, j’ai prié d’en être informé. Mais il avait déjà été auditionné et entendu par le commandant de brigade. Ce matin j’entends y repasser et nous verrons la suite qu’ils donneront à ce dossier. S’il doit aller en justice, nous irons, et nous verrons quelle est l’infraction qui lui est reprochée. Pour moi, je le dis, c’est du n’importe quoi.»
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