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Burkina : La bonne moisson de la conférence des bailleurs de fonds, premier signal fort du régime Kaboré (PAPIER GENERAL)
Publié le mardi 13 decembre 2016  |  Xinhua




La conférence des bailleurs de fonds tenue, les 7 et 8 décembre dernier à Paris, en France qui a permis de récolter une promesse de plus de 18.000 milliards de francs CFA, constitue l'un des premiers signaux forts du régime de Roch Marc Christian Kaboré, estiment des observateurs politiques.
"Ce fut un franc succès qui ouvre de réelles et prometteuses opportunités de gagner le combat de l'emploi pour les jeunes, l'autonomisation des femmes et la croissance économique au bénéfice de tous", s'est félicité M. Kaboré, dans un message radiodiffusé à la Nation, à l'occasion du 56è anniversaire de l'accession à la souveraineté nationale et internationale du Burkina Faso.
L'objectif de cette conférence était de mobiliser 5.800 milliards de F CFA restant pour le financement de son Plan national de développement économique et social (PNDES) dont le coût global est estimé à 15.395,4 milliards de FCFA, avec comme objectif, entre autres, d'assurer une croissance annuelle forte de l'ordre de 8%, ainsi que la réduction de l'incidence de la pauvreté de 40% à 35% d'ici à 2020.
"Il s'agit sans doute de l'un des signaux forts du régime de Kaboré, qui faisait face depuis belle lurette à une montée de la fronde sociale", a expliqué Rodrigue Soulama, sociologue à l'université de Ouagadougou.
Pour lui, cette moisson démontre de la volonté des partenaires techniques et financiers d'investir au Burkina Faso. "Cela veut dire que le climat social et politique est favorable à leurs activités. C'est un bon signe, mais c'est au peuple du Burkina Faso de convaincre davantage ces bailleurs de fonds", a-t-il dit.
Retour d'un climat social et politique favorable aux investisseurs
Alors que nos partenaires font confiance à la capacité de notre peuple à faire face à l'adversité pour réaliser une croissance durable, il faut que chaque Burkinabè se sente interpellé pour apporter sa pierre à la construction nationale, a souligné le président Kaboré.
"Nous devons porter au plus haut les valeurs qui font la dignité des Burkinabè, à savoir le travail, l'intégrité et l'amour de la patrie", a-t-il répété.
Pour ce faire, il nous faut donc atteindre et dépasser nos objectifs de recouvrement, mobiliser effectivement les promesses de ressources de nos partenaires, améliorer notre capacité d'absorption des ressources et la qualité de la défense publique, produire et consommer burkinabè, combattre la corruption et toutes nos attitudes contraires au développement harmonieux de notre pays, a dit le chef de l'Etat.
Le PNDES ambitionne financer le secteur privé, notamment 80 projets dont la construction de l'autoroute Ouagadougou-Yamousoukro en Côte d'Ivoire (coût estimé à 300 millions d'euros), celle des pipelines Bolgatanga-Ouagadougou et Ferkéssédougou-Ouagadougou (700 millions d'euros) ou encore celle du barrage hydroagricole et hydroélectrique de Ouessa, dans le Sud-Ouest du pays (544 millions d'euros).
Dans la capitale économique du pays, Bobo-Dioulasso (Ouest) il est prévu la construction du centre hospitalier universitaire (118 millions d'euros). Un pôle de croissance sera réalisé à Bagré (88 millions d'euros), le PNDES prévoit également la construction de 45 centres de formation professionnelles et des lycées scientifiques et agricoles.
"On est d'accord que le Burkina a un leadership de qualité et son peuple est là pour protéger son patrimoine, sa démocratie. C'est à féliciter et c'est ce qui a conforté les partenaires. La relance économique ne peut être réalisée que dans un climat social où tout le monde peut se mettre autour de la table, malgré les différences", a déclaré, pour sa part, Metsi Makhetha, Coordonnatrice du système des Nations unies au Burkina Faso.
Une insurrection contre la pauvreté
"C'est un sentiment de joie et de fierté de constater que notre pays, le Burkina Faso, jouit d'une crédibilité à cette hauteur-là alors qu'il a vécu récemment des moments très difficiles", a dit Adama Kanazoé, Conseiller spécial du Président du Faso pour le secteur privé et les Objectifs de développement durable (ODD).
Pour le Premier ministre burkinabè, Paul Kaba Thiéba, "Burkina is back and opened for business" (Le Burkina Faso est de retour et ouvert aux affaires).
Il a souligné que la jeunesse a réussi l'insurrection d'octobre 2014 en s'opposant à la dictature, au pouvoir personnel de Blaise Compaoré.
"Notre jeunesse s'est insurgée, elle a résisté victorieusement au coup d'Etat et c'est en son honneur. Aujourd'hui, l'insurrection que nous devons mener, c'est l'insurrection contre la pauvreté par le travail", a-t-il dit.
"C'est l'insurrection contre l'indiscipline, l'incivisme. C'est cela qui est en jeu. Je voudrais demander à la jeunesse burkinabè de garder espoir. Il faut savoir que le chemin sera difficile, mais forcément nous aboutirons à la victoire", a-t-il ajouté.
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