Assassinat du journaliste Norbert Zongo : 18 ans après, la justice se fait toujours attendre

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Publié le mardi 13 decembre 2016 | aOuaga.com

© RTB par Aboubakar Sanfo
18e anniversaire de l`assassinat de Norbert Zongo : dépôt de gerbes sur les tombes des suppliciés
Mardi 13 décembre 2016. Ouagadougou. Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) a débuté la commémoration du 18e anniversaire de l`assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses trois compagnons par un dépôt de gerbes sur leurs tombes et au carré des martyrs de l`insurrection de fin octobre 2014 et du putsch avorté de septembre 2015

Le Collectif des organisations démocratiques de masse et de partis politiques (CODMPP) commémore ce 13 décembre 2016 le 18e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo et de ses trois compagnons. Comme toujours, la commémoration débute très tôt le matin au cimetière municipal de Gounghin par le dépôt de gerbes sur les tombes de ceux qu’on appelle les suppliciés de Sapouy en référence au lieu où ils ont été tués et brûlés.
Au pied des tombes, et après le dépôt des gerbes, l’Association des journalistes du Burkina (AJB) rend hommage au journaliste et à ses compagnons. Dans ledit hommage, le président de l’AJB, Guézouma Sanogo, a déploré deux choses. La première est que 18 ans après ce crime odieux, justice ne soit pas rendu aux victimes.
La deuxième est qu’il n’y ait pas eu d’avancées notables dans le dossier Norbert Zongo après l’insurrection populaire de fin octobre 2014 qui a ouvert une transition d’une année. La deuxième chose déplorable est le statu quo observé un an après l’arrivée au pouvoir d’un nouveau régime à l’issue d’élections. N’empêche, le président de l’AJB appelle à ne pas baisser la garde, à rester mobilisé en permanence pour que justice et vérité soient rendues un jour au directeur de publication de l’hebdomadaire L’Indépendant et à ses compagnons d’infortune..
Après les tombes des suppliciés de Sapouy, le Collectif a également sacrifié à une autre tradition qu’il s’est imposé depuis l’insurrection populaire et le putsch de septembre 2015. Il s’agit du dépôt de gerbes au carré des martyrs de ces événements pour lesquels il n’y a toujours pas de justice.
Le programme de la commémoration du triste anniversaire prévoit pour le reste de la journée une marche suivie de meeting à la Place de la nation de Ouagadougou tout juste après le cimetière. Pour la première fois, il est prévu un sit-in silencieux dans l’après-midi devant le palais de justice de Ouagadougou pour protester contre l’absence de justice dans ce dossier d’assassinat. Les organes de presse sont invités également à afficher qui, un écran noir, qui une page noire ou à observer un silence radio de 13 minutes.

Séni DABO