L’une des activités majeures de la célébration de la fête de l’indépendance est la foire de l’indépendance. Cette foire, selon les organisateurs, a pour objectif de permettre à la région organisatrice de faire la promotion des richesses de la localité et de permettre aux populations et commerçants de profiter de l’affluence de la circonstance.
Les principales activités de la région du Centre-Nord, ville abritant le 56è anniversaire de l’indépendance du Burkina Faso sont l’agriculture, l’élevage, le tourisme et l’artisanat (maroquinerie, teinture, pyrogravure,…). Les activités agricoles dans la région souffrent cependant de conditions climatiques peu favorables. L’on note l’existence de quelques unités de collecte et de transformation de lait de vache. Des activités d’exploitation minières se sont développées dont la plus importante est la mine d’or de Taparko.
Comme lors des éditions précédentes, la foire de l’indépendance 2016 avait donc l’objectif de valoriser toutes ces richesses de la région. Nombreux étaient les commerçants et marchands à prendre d’assaut les stands dédiés à cet effet. Mais pour certains, « l’étape de Kaya est bonne à prendre mais il y a mieux à faire ».
Abdoul Aziz Ouédraogo est vendeur de bijoux en argent blanc. « J’ai participé aux foires de Koudougou, Ouahigouya, Dori et Dédougou. Par rapport au marché, ce n’est pas vraiment trop ça. Mais on espère que les choses vont changer au niveau de l’organisation pour que ça aille mieux. Il manque un peu de visibilité de la foire au plan national et international », indique le commerçant. « Je n’ai rien vendu depuis le matin alors qu’à Koudougou, c’était très fort », ajoute Bouraima Ouanga, vendeur de jouets pour enfants.
Binta Maïga est vendeuse de lait et de gapal (sorte de yaourt traditionnel). Pour elle, « le marché est un peu mou. Tout ce passe bien sauf le marché qui ne va pas vraiment cette année ». Face à une telle mévente, on ne peut reposer l’espoir que sur la providence à l’image de Souleymane Nana, commerçant de maroquinerie. « Le marché ne va pas du tout mais je compte sur la grâce de Dieu. Les gens viennent se renseigner et repartent mais il faut comprendre que c’est la conjoncture », fait remarquer M. Nana.
Abel Azonhandé