Le chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré a présidé les festivités du 56e anniversaire de l’accession du Burkina Faso à la souveraineté nationale, le dimanche 11 décembre 2016, à Kaya, chef-lieu de la région du Centre-Nord. Comme à l’accoutumée, une grande parade civile et militaire a montré le « pays des Hommes intègres » dans différentes facettes culturelles et socioprofessionnelles.
Comme pour faire un écho à un aspect du thème du 11 décembre 2016 à Kaya, ville hôte des festivités « Démocratie, défis sécuritaires et progrès économique et social », la grande parade civile et militaire célébrant les 56 ans d’indépendance du Burkina Faso, s’est déroulée sous haute surveillance des Forces de Défense et de sécurité (FDS). Le maillage sécuritaire tout le long de l’axe du défilé est impressionnant. Pour avoir accès aux tribunes, il faut montrer patte blanche que l’on soit une autorité ou un citoyen lambda.
Trois portiques de détection installés à l’entrée de l’esplanade passent au peigne fin tout le monde. D’autres FDS munis de détecteurs de métaux renforcent ce dispositif. Pendant que certains « Kayalais » s’agrippent aux barrières pour suivre le défilé, les ministres, présidents d’institutions, diplomates et invités occupent progressivement les tribunes.8 heures 37 mn, le chef d’Etat-major général des Forces armées nationales (FAN), le Général de brigade, Pingrenoma Zagré, passe seul en revue les troupes.
La tribune officielle est entièrement occupée. Les membres du gouvernement, le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba, le ministre d’Etat, Simon Compaoré, des présidents d’institutions, des ambassadeurs de pays « amis » occupent leurs sièges. La première dame, Sika kaboré, devance son époux. L’ancien chef d’Etat, Jean-Baptiste Ouédraogo, natif de la région du Centre-nord est également présent. Le ministre malien de la sécurité et de la protection civile, le Général de division, Salif Traoré, prend part à la cérémonie. On note aussi la présence de l’ex-président guinéen, le Capitaine Dadis Camara qui réside au Burkina Faso. 9 heures 24, le cortège présidentiel se signale à quelques 200 m de la tribune officielle. Le chef d’Etat-major général des armées rejoint le président, Roch Marc Christian Kaboré, et ensemble, ils passent à nouveau en revue les troupes. Le chef de l’Etat, qui préside pour la première fois la célébration de la fête nationale depuis qu’il est à la tête du pays, s’incline devant le drapeau et l’assemblée est invitée à se tenir debout pour entonner le ditanyè, l’hymne national.
Une pensée aux illustres disparus
Une minute de silence est observée en la mémoire des Burkinabè qui ont versé leur sang pour l’honneur de la patrie et des martyrs de l’insurrection populaire et du putsch manqué. 9 heures 50 mn, c’est le début de la parade civile et militaire composés de 5000 défilants. Les civils sont au nombre de 2 000 et on compte 3 000 FDS. Les jeunes du collège scientifique et bilingue Belemtissé de Ouagadougou ont l’honneur d’inaugurer le volet civil de ce moment d’exaltation de la communauté de valeurs qui unissent les Burkinabè. Les différents départements ministériels, dans les composantes respectives, défilent au son de la fanfare de la garde nationale et sous les regards transportés de l’assemblée.
Au titre du ministère en charge de l’administration territoriale, des représentants des 13 régions du pays passent avec le Centre-nord, hôte des festivités, en tête. Des applaudissements sporadiques se font au passage de certains défilants. C’est tout le Burkina Faso en miniature qui est représenté à Kaya en ce 56e anniversaire de l’accession du pays à l’indépendance. Au bout d’une heure et dix minutes, c’est la fin de la parade civile à pied. A 11 heures sonnantes, le défilé militaire et paramilitaire débute. Les différentes unités des FAN, parées dans des uniformes d’apparat se succèdent sur l’axe du défilé. La fanfare de la garde nationale est rejointe entre temps par celle militaire pour agrémenter leur passage. Le public retient son souffle quand certaines unités spéciales font leur apparition dans des cadences millimétrées. Tout un pan de la grande famille de l’armée burkinabè est donnée à voir.
A 12 heures, le défilé des unités mobiles de FAN s’ouvre. L’unité chargée de l’escorte d’honneur impressionne avec des tours dignes de scénario d’un film sur des grosses motos. Leur maîtrise des engins est sans faille. A 12 heures 20 mn, la parade s’achève avec le défilé motorisé civile.« Première année du renouveau démocratique » La presse arrache quelques mots au président du Faso qui salue tous les défilants. « Nous avons assisté à une bonne parade civile et militaire. C’est le lieu pour moi de saluer tous ceux qui ont participé à ce défilé. Nous saluons également le ministre de la sécurité malien qui a fait le déplacement pour participer à cette fête. Nous remercions également la population du Centre-nord, en particulier ceux de Kaya pour la mobilisation et tous ceux qui ont travaillé à la réussite de cette fête », indique Roch Marc Christian Kaboré. Pour lui, cette célébration marque la première année du renouveau démocratique dans notre pays et il y a de quoi être fier de la tenue de cette fête.
« Je suis le deuxième chef de l’Etat civil élu du Burkina Faso. C’est avec une grande fierté que je participe à cette fête en tant que président. Je voudrais souhaiter à tous les Burkinabè, à tous ceux qui vivent dans notre pays une bonne célébration de la fête de l’indépendance », précise-t-il. Et d’inviter ses compatriotes à s’unir pour bâtir un Burkina prospère.
Karim BADOLO