La presse en ligne du Burkina Faso a largement commenté samedi, la volteface du président gambien sortant Yahya Jammey qui a rejeté, la veille, les résultats de la présidentielle qu’il avait pourtant reconnus une semaine.
«Le président sortant Yaya Jammeh vient de surprendre le monde », mention Lefaso.net, dans sa rubrique «Flash info».
Selon ce média en ligne, c’est dans une allocution télévisée et radiophonique que le président gambien Yahya Jammeh a décidé de contester la victoire de son adversaire Adama Barrow aux élections présidentielles.
Pour sa part, Burkina24.com, un autre site d’information titre: «Gambie : Yahya Jammey revient sur sa parole», avant de relater qu’après avoir reconnu sa défaite, l’ancien président gambien Yahya Jammeh est revenu sur ses paroles et a rejeté ce 9 décembre 2016, les résultats de la présidentielle.
«Autant j’ai accepté les résultats car j’ai cru que la commission était indépendante et honnête, désormais je rejette les résultats en totalité. Laissez-moi répéter: je n’accepterai pas les résultats», a déclaré Yahya Jammeh, selon ses propos rapportés par RFI et repris par Burkina24.com.
A lire le confrère, M. Jammeh se base sur un communiqué de la commission électorale qui indique qu’il y a eu des erreurs pendant la compilation des résultats.
«L’écart des voix entre Adama Barrow, le vainqueur du scrutin, et l’ancien président, qui était de 60 000 voix, est réduit à 20 000 voix », rappelle Burkina14.com.
Et de souligner que Yahya Jammeh ne compte pas introduire un recours. «Il appelle tout simple à organiser de nouvelles élections», relève le journal en ligne.
Quant à Fasozine.com, il souligne que Yahya Jammeh, au pouvoir depuis 22 ans, appelle à de nouvelles élections «dirigées et présidées par des personnes qui craignent Dieu».
«Mardi, la commission électorale reconnaissait des erreurs dans la compilation des résultats. Mais elle indiquait aussi que ces erreurs ne changent rien aux résultats définitifs », laisse lire le média en ligne.
A en croire, ce confrère, «le Sénégal, pays dans lequel la Gambie est quasiment encastrée, a immédiatement condamné ce revirement, exigeant que M. Jammeh +organise la transmission pacifique du pouvoir+».