Des institutions financières multilatérales, des pays partenaires du Burkina Faso et des investisseurs privés ont promis, lors d’une conférence tenue les 7 et 8 décembre à Paris, d’apporter environ 28 milliards d’euros pour financer l’ambitieux plan de développement de ce pays d’Afrique de l’Ouest, d'ici 2020.
L'objectif de la «Conférence des partenaires pour le financement du Plan national de développement économique et social (PNDES)» qui était de collecter 8,5 milliards d’euros a été ainsi largement dépassé.
D'un montant total de 23,5 milliards d'euros, sur 5 ans, le PNDES a été qualifié «d'insurrection contre la pauvreté» par le gouvernement burkinabè qui a prévu au départ d'en financer, lui-même, les deux tiers (15 milliards d'euros).
Les grands bailleurs de fonds publics se sont engagés à apporter 12,2 milliards d'euros.
La Banque mondiale, avec des engagements de 3,8 milliards de dollars, restera le plus important partenaire financier du pays devant la Banque africaine de développement (1,5 milliard de dollars). Parmi les bailleurs bilatéraux, la France a promis une enveloppe de 461 millions d’euros. Les Etats-Unis ont, quant à eux, annoncé une contribution de 100 millions de dollars par an.
Durant la deuxième journée de la conférence, quelque 800 investisseurs privés ont promis d’investir environ 16 milliards d'euros dans les secteurs de l'énergie, des infrastructures ou des technologies de la communication.
Le PNDES reprend les grandes promesses du programme présidentiel de Roch Marc Christian Kaboré qui a été élu en novembre 2015. Il couvre la période 2016-2020.
Parmi les projets les plus emblématiques figurent la construction d'une autoroute entre la capitale, Ouagadougou, et Yamoussoukro, en Côte d'Ivoire voisine, pour faciliter le transport de marchandises vers le port d'Abidjan et la construction d'un centre hospitalier universitaire à Bobo-Dioulasso, deuxième ville du Burkina.