18e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo : une marche-meeting pour réclamer justice

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Publié le vendredi 9 decembre 2016 | Sidwaya

La Coordination des coalitions contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) de la ville de Ouagadougou a annoncé, le jeudi 8 décembre 2016, une série d’activités pour marquer le 18e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo et ses compagnons.

Les populations de la capitale burkinabè sont invitées à participer aux activités du 13 décembre 2016, marquant le 18e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo et de ses compagnons d’infortune. Le rassemblement est prévu au cimetière de Gounghin pour un dépôt de gerbes de fleurs et le recueillement. Il sera suivi d’une marche-meeting à la place de la Nation. C’est ainsi que la Coordination des coalitions contre la vie chère, la corruption, la fraude, l’impunité et pour les libertés (CCVC) de la ville de Ouagadougou compte commémorer ce triste évènement. Par ce geste, elle rend hommage au journaliste d’investigation, aux martyrs de l’insurrection et du putsch et à toutes les victimes des crimes de sang et économiques au Burkina. La coordination ne comprend pas pourquoi, les différents dossiers sont toujours en souffrance devant les juridictions, malgré le départ «forcé» de Blaise Compaoré en Côte d’Ivoire et la dissolution du Régiment de sécurité présidentielle (RSP). Mais, les CCVC de Ouagadougou ont une idée. « Les différents dossiers en souffrance devant la justice (…) indiquent clairement la mainmise du pouvoir du Mouvement du peuple pour le progrès (MPP) sur l’appareil judiciaire », a dit Dominique Yaméogo de la CCVC de Boulmiougou. Sur le dossier du coup d’Etat de septembre 2015 par exemple, M. Yaméogo a dénoncé « l’intervention du politique intervenu » pour extirper le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro. « Tout a été mis en œuvre pour que cette question ne soit pas abordée », s’est-il indigné. Pour Jean de Dieu Ouédraogo de la CCVC de Baskuy, les libertés provisoires accordées aux anciens dignitaires du régime déchu participent de la « volonté du MPP de réaliser l’unité de la bourgeoisie réactionnaire contre le peuple ». « Si nous mettons la pression, tôt ou tard il y aura justice », a ajouté M. Yaméogo. C’est pourquoi, la coordination a exhorté les uns et les autres à s’organiser au sein des CCVC afin d’exiger vérité et justice pour tous les crimes commis. Le maintien de la flamme par la commémoration de ce 18e anniversaire, selon la coordination, est riche d’enseignements.
« Il est la preuve que la persévérance et la détermination de notre peuple à forger son destin à travers ses luttes sont porteuses de grandes victoires et augure de changements profonds en sa faveur », s’est réjoui Dominique Yaméogo.

Djakaridia SIRIBIE