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Affaires d’atteinte à la sûreté de l’Etat : un caporal et 41 autres personnes devant le tribunal militaire le 20 décembre
Publié le jeudi 8 decembre 2016  |  aOuaga.com
Tribunal
© aOuaga.com par Séni Dabo
Tribunal militaire de Ouaga : le commissaire du gouvernement fait le point des dossiers pendants
Jeudi 8 décembre 2016. Ouagadougou. Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire, Alioune Zanré, a fait le point des dossiers d`atteinte à la sûreté de l`Etat qui sont pendants devant cette juridiction au cours d`une conférence de presse




Le commissaire du gouvernement près le tribunal militaire de Ouagadougou, le commandant Alioune Zanré, a animé une conférence de presse le 8 décembre 2016 dans la capitale burkinabè. Le point des différents dossiers d'atteinte à la sûreté de l'Etat était au centre de la rencontre avec les hommes et femmes de médias. A l'occasion, le commissaire Zanré a annoncé qu'une affaire va être jugée à partir du 20 décembre prochain. Il s'agit de celle intitulée ministère public contre Ouédraogo Madi et 41 autres inculpés d'association de malfaiteurs, de détention illégale d'armes et munitions. Il s'agit plus précisément de l'affaire de militaires de l'ex-Régiment de sécurité présidentielle (RSP) qui projetaient, fin 2015, de mener une série d'opérations de déstabilisation comme attaquer la Maison d'arrêt et de correction des armées (MACA) pour libérer les généraux Gilbert Diendéré et Djibrill Bassolet qui y sont détenus dans le cadre du putsch avorté de septembre 2015. Selon le commissaire du gouvernement, le caporal Ouédraogo et ses acolytes ont été tous mis en accusation et renvoyés devant la chambre de jugement du tribunal militaire de Ouagadougou.
Après ce premier dossier, un autre dans lequel des accusés pourraient comparaître - sans qu'il n'y ait de date précise pour le moment - est celui dit de Yimdi intitulé ministère public contre le sergent Sanou Ali et 22 autres. Ces derniers sont inculpés de désertion à l'étranger en temps de paix, d'association de malfaiteurs, de vol à main armée, de recel d'armes et munitions de guerre, de détentions illégales d'armes et de munitions de guerre, de coups et blessures volontaires, de recel de malfaiteurs et, enfin, d'atteinte à la sûreté de l'Etat. Ce dossier devait être enrôlé en même temps que celui du caporal et de ses co-accusés mais, foi du commissaire Zanré, il y a eu un fait nouveau au moment de la mise en accusation des intéressés. Il s'agit de l'implication de deux des trois militaires de l'ex-RSP extradés de la Côte d'Ivoire dans l'attaque de la poudrière de Yimdi. Une situation qui a nécessité le renvoi du dossier pour prendre en compte ces deux personnes.
A la conférence de presse, le commissaire du gouvernement a aussi fait le point du dossier ministère public contre le Général Gilbert Diendéré et 90 autres inculpés d'attentat, de meurtre, de complicité de meurtre, d'association de malfaiteurs, de trahison, de révolte, d'enlèvement et de séquestration, de crime contre l'humanité ou de complicité à ces infractions. Ce dossier ne sera pas enrôlé avant fin 2016 comme annoncé mais probablement dans le premier trimestre de 2017 "s'il n'y a pas d'incident", selon le commissaire Zanré. Le point que ce dernier a fait a surtout concerné des incidents au nombre de cinq ayant émaillé l'instruction du dossier. Ils vont de la déclaration d'incompétence du tribunal de grande instance de Ouagadougou à l'égard de 5 personnes et jonction à cette procédure à l'extradition, le 26 novembre, de 3 militaires cerveaux présumés du putsch avorté de septembre en passant par la demande de la levée de l'immunité d'un parlementaire, la commission d'un expert pour l'authentification des écoutes téléphoniques supposées entre Djibril Bassolet et Guillaume Soro, etc.
A ce jour, et selon le commissaire du gouvernement, 30 personnes sont inculpées dans le dossier Nazinon ou ministère public contre l'adjudant-chef Gaston Coulibaly et plusieurs autres. Sur ce total, 24 sont en détention préventive pour attentat, association de malfaiteurs dans le but de s'attaquer aux biens et personnes, détournement de matériel militaire, recel d'armes et munitions de guerre, violation de consignes.
Dans le dossier ministère public et les héritiers de feu Thomas Sankara contre X devenu par la suite Kafando Tousma dit Hyacinthe et 13 autres, le point fait ressortir une demande de prorogation de délai faite et obtenue par l'expert espagnol commis à la contre-expertise des tests ADN.

Séni DABO
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