Kaya - L’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA), qui peinait déjà à couvrir les besoins de ses 6 800 abonnés à Kaya, est en train de se doter de deux forages supplémentaires pour prendre en compte les milliers de personnes qui affluent vers la ville à l’occasion de la fête nationale du 11-Décembre.
«Ce (mercredi) matin lorsque nous nous sommes réveillés et avons voulu prendre notre bain, nous avons constaté qu’il n’y avait pas d’eau», s’est lamenté Christophe Gnonly, pensionnaire d’une auberge à Kaya.
M. Gnonly a dû se résoudre à faire sa toilette avec la réserve d’eau, gelée à la belle étoile par le froid qui s’installe progressivement dans cette partie du Burkina, située à la porte du désert.
Les réceptionnistes qui font déjà face à un déficit de chambres disent comprendre l’amertume des participants au 11-Décembre, quoiqu’ils rejettent la faute sur l’ONEA.
«Les clients se plaignent beaucoup. Nous essayons de négocier avec eux en leur faisant comprendre que le problème ne nous incombe pas, mais ce n’est pas toujours facile», confie le réceptionniste de l’auberge restaurant-kiosque Pierini, Yabré Ouédraogo.
La situation est surtout vécue par les hôtes des auberges de standing modeste comme ceux logés à la Direction régionale de l’éducation de base et de l’alphabétisation (DREBA).
Autrement dit, la plupart des gérants des hôtels et de certaines auberges avouent ne pas vivre le manque d’eau. Ils expliquent cela par l’autonomie qu’ils ont vis-à-vis du réseau de distribution de l’Office national de l’eau et de l’assainissement (ONEA).
«Ici nous ne rencontrons pas de difficulté d’eau dans la mesure où notre établissement hôtelier dispose d’une autonomie en eau», a indiqué John B. Da, chef réceptionniste à l’hôtel Pacific.
Même son de cloche à l’hôtel Kaziendé et à l’auberge Sandbondo où les gérants ainsi que les clients ne se plaignent pas du manque d’eau.
Interrogés sur le sujet, les responsables de l’ONEA sont rassurants. En effet, selon l’intérimaire du chef de centre de regroupement de l’ONEA de Kaya, Arnaud Ouédraogo, des dispositions sont en train d’être prises pour résoudre le problème.
«Nous sommes actuellement en train d’équiper deux forages qui devront nous fournir au moins 25 m3 d’eau par heure, soit 600 m3/jour », a-t-il avancé, avant d’ajouter que ce dispositif devrait être opérationnel à partir de la soirée du mercredi 7 décembre 2016, si tout va bien.
A entendre M. Ouédraogo, la direction régionale de l’ONEA n’a pas attendu la dernière minute pour réagir.
«Nous avions pratiquement tout prévu et il ne restait que les derniers raccordements avec par exemple, la SONABEL (Société nationale d’électricité du Burkina, Ndlr)», a-t-il affirmé. Et de plaider pour une indulgence des invités du 11-Décembre et de la population de Kaya. Pour lui, le problème d’eau est récurrent à Kaya et s’explique essentiellement par le relief (accidenté) de la ville.
Le chef de service intérimaire de l’ONEA a renseigné que les abonnés de la ville de Kaya sont estimés à environ 6 800 abonnés. Il a aussi confié que le lac qui approvisionne la ville (situé à 15 km de Kaya) produit 3 600 m3/jour.
Agence d’Information du Burkina
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