Négociations Gouvernement-SYNATIC : l’arbitrage du Premier ministre pour une sortie de « crise »

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Publié le jeudi 8 decembre 2016 | Sidwaya

© aOuaga.com par Séni Dabo
Médias publics : le SYNATIC fait le point de ses revendications
Mercredi 7 décembre 2016. Ouagadougou. Le bureau national du Syndicat autonome des travailleurs de l`information et de la culture (SYNATIC) a animé un point de presse pour faire le point de ses négociations avec le gouvernement. Photo : Siriki Dramé, secrétaire général du SYNATIC

Le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC), a fait le point des négociations en cours avec le gouvernement et donné à la presse, le programme du 18e anniversaire de l’assassinat de Norbert Zongo, le mardi 7 décembre 2016 à Ouagadougou.

Le Syndicat défendant les intérêts des travailleurs des médias publics espère que le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba prendra des décisions satisfaisantes vis-à-vis de leur plateforme revendicative. Ayant convoqué, la presse, le mercredi 7 novembre 2016 au Centre national de presse Norbert Zongo, le Syndicat autonome des travailleurs de l’information et de la culture (SYNATIC) a fait le point des négociations avec la délégation gouvernementale entamées depuis, le 28 octobre 2016 à la suite de leur dernier mouvement de grève. Les discussions au sein du comité ont été suspendues depuis le 14 novembre, à cause des blocages sur certains points fondamentaux, selon le syndicat. « Nous voulons que le gouvernement clarifie sa démarche vis-à-vis du changement du statut des médias publics, actuellement des établissements publics en sociétés d’Etat », a souligné le secrétaire général du SYNATIC, Siriki Dramé. Le point de désaccord se situerait sur le plan du vocabulaire employé par les deux parties pour qualifier l’étude envisagée avant l’effectivité de cette transition institutionnelle des médias d’information publics. Selon le SG, alors que le syndicat parle « d’études de mise en œuvre assortie d’un échéancier précis » la délégation gouvernementale parle plutôt « d’études de faisabilité ». De plus, même s’il est d’avis que des concessions ont été faites de part et d’autre sur certains points des revendications, Siriki Dramé estime que l’exécutif devrait faire davantage d’efforts, notamment, en ce qui concerne les mesures transitoires réclamées, en attendant que le statut de société d’Etat soit effectif.

Les négociations se sont butées à un blocage

A l’en croire, le gouvernement refuse, entre autres, d’octroyer aux travailleurs, les indemnités de prime de panier et de risques et d’améliorer conséquemment l’indemnité du code vestimentaire. « C’est pour toutes ces raisons que la délégation du SYNATIC a sollicité une plénière du comité, en présence du Premier ministre pour trancher ces questions en vue d’une sortie de crise », a-t-il développé. Paul Kaba Thiéba serait d’avis pour rencontrer le comité du 12 au 17 décembre prochain. Le bureau national du syndicat a dit fonder ses espoirs sur l’engagement du chef de l’exécutif à faire des propositions pouvant satisfaire les travailleurs. «Nous privilégions le dialogue avant toute action, et nous sommes disposés à poursuivre les pourparlers dans un esprit de dialogue fructueux. Mais, si le contraire nous est présenté, nous nous donnerons tous les moyens pour relancer le combat…», a dit Siriki Dramé. Par ailleurs, l’autre point à l’ordre du jour était la commémoration de le 18e anniversaire de l’assassinat du journaliste Norbert Zongo. Le SG du SYNATIC a décliné le programme des activités qui consiste, notamment, en un recueillement au cimetière et d’une marche-meeting à la place de la Nation. Les préoccupations des journalistes ont porté sur la position du syndicat par rapport aux déclarations de certaines organisations syndicales, d’une part en soutien au PNDES et d’autre part, à propos l’anniversaire « du crime de Sapouy ». Siriki Dramé s’est d’abord démarqué des syndicats qui disent soutenir le programme présidentiel dans la mesure où leurs positions ont été divergentes sur certains points avec certaines de ces organisations. Quant à l’appel à un arrêt momentané de tous les médias pour réclamer justice pour Norbert Zongo et ses trois compagnons, le SG a expliqué que le collectif d’organisations dont le SYNATIC fait partie et n’a pas encore pris position sur ce point. En tous les cas, il s’est dit déçu que le crime reste impuni malgré la prétendue indépendance de la justice.

Fabé Mamadou OUATTARA