L’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ) a tenu, les 2 et 3 décembre 2016 à Ouagadougou, ses journées de solidarité avec les luttes des peuples d’Afrique.
L’Organisation démocratique de la jeunesse du Burkina Faso (ODJ) veut contribuer à l’éveil des consciences des peuples africains. Ainsi, elle a tenu, les 2 et 3 décembre 2016 à Ouagadougou, ses journées de solidarité avec les luttes des peuples d’Afrique. « Ces journées, c’est pour se solidariser avec les jeunes d’Afrique et partager le maximum d’informations sur les mécanismes de domination de notre continent afin d’élever notre niveau politique pour mieux contribuer à cette lutte salvatrice et émancipatrice des peuples d’Afrique », a indiqué le trésorier du bureau exécutif national de l’ODJ, Ouiry Sanou. Plusieurs activités ont été au programme de ces journées. Il s’est agi d’un colloque et d’un meeting, organisés respectivement, les 2 et 3 décembre 2016, à Ouagadougou. Placé sous le thème : « La problématique des accords de coopération et de développement de l’Afrique », le colloque s’est voulu un cadre de sensibilisation des jeunes aux enjeux du « néocolonialisme ». En effet, d’éminentes personnalités ont entretenu le public avec des sous-thèmes en lien avec le thème central. Il s’est agi des thématiques de la domination culturelle et scientifique, des luttes d’émancipation en Afrique, des bases et interventions militaires en Afrique et de l’utilisation du Franc CFA. Les deux derniers sous-thèmes ont particulièrement intéressé le conférencier, Jacques Paris, par ailleurs, représentant de l’Entente international des travailleurs et des peuples. « Le franc CFA est une monnaie coloniale qui entretient la dépendance des pays africains des puissances colonisatrices. Il constitue un obstacle fondamental au développement et remet en cause la souveraineté des Etats africains », a-t-il déploré. Et de proposer comme solution, l’abandon de cette monnaie et la création d’une monnaie africaine profitable véritablement aux populations. La concrétisation de ces idées passe par les mouvements des peuples pour prendre leurs destinées en main et combattre l’ingérence, foi de M. Paris. Et ce combat des Africains, pour lui, poursuit des objectifs tels que la souveraineté, la maîtrise du destin économique, la satisfaction des revendications sociales les plus élémentaires. Ouiry Sanou a abondé dans le même sens. « Il est temps que l’Afrique bâtisse sa propre monnaie », a-t-il martelé. Quant à la question des bases et interventions militaires en Afrique, Jacques Paris a exprimé son écœurement. «Au nom de la guerre contre le terrorisme, les puissances impérialistes s’implantent partout en Afrique. La France a développé toute une série d’interventions militaires au Mali, en Centrafrique, au Niger, au Tchad, au Sénegal… », a-t-il affirmé. Pour lui, les interventions militaires occasionnent davantage de misère, de déstabilisation et de remise en cause de la souveraineté des Etats africains.
Joanny SOW