Journée internationale de l’aviation civile

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Publié le mercredi 7 decembre 2016 | Sidwaya

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Transports aériens : la RACGAE inscrite au registre ISAGO
Vendredi 15 juillet 2016. Ouagadougou. Hôtel Palm Beach. La Régie administrative chargée de la gestion de l`assistance en escale (RACGAE) a présenté au ministre en charge des transports son inscription au registre ISAGO (IATA Safety Audit for Ground Operations). Photo : Souleymane Soulama, ministre des Transports et de la Mobilité urbaine

A l’instar des autres nations de la communauté aéronautique mondiale, le Burkina Faso célèbre aujourd’hui, 7 décembre, la journée internationale de l’aviation civile dans la perspective de mesurer le chemin parcouru dans les domaines clés de la sécurité aérienne, de la sûreté, de la facilitation et de la protection de l’environnement et aussi d’envisager l’avenir en référence aux orientations stratégiques issues de la dernière session de l’Assemblée générale de l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI).

Cette année, le thème de la journée internationale : «Travailler ensemble pour qu’on ne laisse aucun pays de côté» met en exergue le caractère indissoluble et indispensable de la coopération aéronautique entre les Etats contractants de l’OACI. En effet, la Résolution A 32-11 de l’Assemblée a ordonné l’instauration d’un Programme universel d’audits de supervision de la sécurité (USOAP), comprenant les audits de sécurité réguliers, obligatoires, systématiques et harmonisés. C’est pour écarter une éventuelle marginalisation d’où qu’elle vienne que l’OACI a demandé l’application de ce Programme à tous les Etats contractants ainsi que la mise en œuvre d’une plus grande transparence et d’une divulgation accrue des résultats des audits.

Reconnaissant les succès de l’USOAP, l’Assemblée a décidé d’étendre le champ d’action dudit programme à tous les annexes relatifs à la sécurité et d’assurer une approche systémique globale qui vise à maintenir les éléments centraux des dispositions de sécurité figurant aux annexes relatifs à la licence du personnel, à l’exploitation technique des aéronefs, à la navigabilité des aéronefs, aux services de la navigation aérienne, aux enquêtes sur les accidents et incidents d’aviation et aux aérodromes, à la législation aéronautique et aux aspects organisationnels.
Grace à la coopération agissante qui s’est manifestée par la mise en place de programmes d’intensification de l’assistance technique, de renforcement des capacités et de partage d’expérience, notre pays, le
le Burkina Faso a réalisé un score de 62% de taux de conformité en sécurité en 2014 , confirmant l’atteinte de l’objectif fixé par la conférence ministérielle sur la sécurité de l’aviation civile en Afrique tenue à Abuja au Nigeria en juillet 2012 et le positionnant dans le peloton des pays leaders en matière de sécurité.

Sur le plan de la sûreté et de la facilitation, force est de constater la recrudescence des actes d’intervention illicites contre l’aviation civile. En effet, les attentats terroristes perpétrés à l’aéroport international d’Istanbul et de Bruxelles Zaventan en Belgique au cours de l’année 2016 viennent rappeler que l’aviation civile demeure une cible de prédilection. Le risque zéro n’existant nulle part au monde en matière de sûreté, la coopération internationale doit davantage s’affirmer. Cela passe par le renforcement des mesures de prévention à travers l’intensification des sessions de formation des acteurs chargés de la mise en œuvre desdites mesures. A cet égard, le Burkina Faso en collaboration avec l’OACI a organisé courant avril de cette année un atelier sur la gestion du risque.
Aussi, toujours dans cette dynamique plus incisive de renforcement des mesures de sureté, le Burkina Faso a organisé un atelier sur la prolifération et l’utilisation non autorisé des systèmes portatifs de défense aérienne (MANPADS).
La lutte efficace contre les actes d’intervention illicite passe aussi par la mise en place d’un système efficace d’échange d’informations entre les nations. Notre pays a souscrit au Programme de communication aéroportuaire (AIRCOP) qui est un programme visant à faciliter les enquêtes conjointes et l’échange rapides d’informations opérationnelles entre les organismes aéroportuaires. En outre, il est plus qu’urgent que la communauté internationale dote les Etats aux économies faibles et fragiles en équipements de surveillance performants. Si la coopération internationale ne s’affirme pas dans ce sens, aucun pays quel que soit sa puissance ne saurait être épargné des conséquences collatérales de ces attentats. Au-delà de cet pressant appel à la communauté internationale, dans le cadre du Programme universel d’audits de sûreté de l’OACI, méthode de surveillance continue (USAP-CMA), le Burkina Faso, malgré la modicité de ses moyens a obtenu en septembre 2016 un taux de conformité honorable de 70%, taux le classant parmi les deux pays leader en matière de sûreté de l’aviation civile en Afrique.
La protection de l’environnement contre les changements climatiques, une des préoccupations majeures de la 37eme session de l’Assemblée générale de l’OACI, est un défi à relever dans les dix prochaines années. A cet égard, les Etats sont encouragés à soumettre leurs plans d’action décrivant les politiques respectives et les activités de réduction des émissions de CO2 provenant des émissions de dioxyde de carbone couramment appelé gaz carbonique, qui fait partie des gaz à effets de serre dont l’impact négatif sur l’environnement n’est plus à démontrer.

Le Burkina Faso, à travers l’Agence nationale de l’aviation civile (ANAC) y est engagé depuis 2013. Un plan d’action incluant douze mesures d’atténuation principalement axées sur l’amélioration de la gestion du trafic aérien et l’utilisation des carburants alternatifs ont été élaborés. Les avancées significatives enregistrées dans le domaine placent notre pays parmi le premier en Afrique de l’ouest. Les futures actions seront consacrées à la planification des mesures d’atténuation et à l’évaluation détaillée des ressources techniques et financières nécessaires à leur mise en œuvre.

Le Gouvernement du Burkina Faso voudrait en cette journée internationale de l’aviation civile, traduire toute sa reconnaissance à la communauté aéronautique mondiale et sous régionale, notamment à l’OACI, à l’ASECNA, à la CAFAC et à l’UEMOA pour leurs précieuses et importantes coopérations à travers l’assistance technique et les appuis multiformes. C’est le lieu pour moi de réaffirmer l’engagement du gouvernement à jouer sa partition de façon pleine et entière pour le rayonnement d’une aviation civile internationale sûre, sécurisée et ordonnée dans le monde.

- Vive la journée internationale de l’aviation civile !
- Vive l’OACI !

Je vous remercie !

Souleymane SOULAMA