L’Autorité supérieure de Contrôle d’Etat burkinabè et de la Lutte contre la Corruption (ASEC/LC) "attend toujours" la déclaration des biens des "députés actuels et ceux du Conseil national de la Transition (CNT)", a affirmé lundi à Ouagadougou le contrôleur général de l’institution Luc Marius Ibriga, face à la presse.
"Nous attendons toujours la déclaration des biens des députés y compris ceux du CNT", a dit M. Ibriga qui a affirmé que "curieusement les deux présidents (dont l’actuel Salifou Diallo et Chérif Sy de a transition) ont déclaré leurs biens".
Les membres du nouveau gouvernement issus des élections du 29 novembre 2015 et des ex-membres du gouvernement de la transition "ont déclaré leurs biens et même faire des compléments" par la suite, a-t-il poursuivi, annonçant qu'en plus du modèle physique de publication des avoirs des autorités conformément à la loi, une autre forme électronique qui s’inspire du modèle de publication des biens au Rwanda sera adoptée.
Le contrôle général du Burkina a demandé aux autorités politiques de doter les structures de lutte contre la corruption en plus de personnel, de moyens financiers et matériels afin de leur permettre de mieux faire leur travail qui consiste à sauvegarder les ressources propres de l’Etat.
L’ASCE/LC et le Réseau national de Lutte Anticorruption (REN-LAC) ont annoncé que les activités de la journée internationale de la prévention et de la lutte contre la corruption célébrée chaque 9 décembre seront organisées cette année à Bobo-Dioulasso, la deuxième ville du pays située à l’Ouest à 356 kilomètres de Ouagadougou.
Cette journée est commémorée sous le thème : "La corruption : une entrave à l’atteinte des Objectifs de Développement Durable".
Le 3 mars 2015, le Burkina a adopté une loi portant prévention et répression de la corruption et ses infractions assimilées qui lui a valu d’être au niveau des standards internationaux des meilleures législations en matière de la lutte contre la corruption.
BBO