A l’issue d’une session plénière ce lundi 5 décembre 2016, les députés ont estimé qu’au regard de la polémique soulevée, les tablettes remises aux députés seront restituées au gouvernement, selon un député CDP joint au téléphone par Fasozine. «C’est une décision souveraine, on ne nous a pas imposé quoi que ce soit», assure ce député.
«C’est à l’issue de la session plénière consacrée à la levée de l’immunité parlementaire du député Salifou Sawadogo que le président a soulevé la question», nous a expliqué ce député du CDP. «Nous avons estimé qu’au regard de la polémique soulevée par ces tablettes, il était bon de les restituer au gouvernement», ajoute-t-il, tout en assurant que «c’est une décision souveraine qui engage les députés, on ne nous a pas imposé quoi que ce soit.»
En rappel, ces 130 tablettes -d’un coût global de 65 millions de FCFA- avaient été remises aux députés le 10 novembre dernier par le ministère du Développement de l’Economie numérique et des Postes. Le hic, c’est qu’elles ont été offertes par Huawei Technologie, qui venait d’arracher un gros marché de plusieurs milliards de FCFA. Pour une partie de l’opinion publique, cela frisait la corruption.
L’affaire avait donc suscité une polémique qui a enflé davantage quand, interpellé sur le sujet le samedi dernier, Salif Diallo, le président de l’Assemblée nationale est sorti de ses gongs pour affirmer qu’il «s’en fout d’où ça vient» de leur provenance et que les députés burkinabè ne pouvaient être corrompus avec des tablettes. En plénière ce lundi matin, les députés ont donc décidé à l’unanimité de restituer ces tablettes qui «créent tant de polémiques».