2,850 tonnes, c’est la quantité de pétards saisie par la police dans la nuit du 2 au 3 décembre 2016 à Ouagadougou. Cette opération qui a été annoncée à la presse le 3 décembre vise à faire respecter la mesure d’interdiction des pétards généralement en vogue lors des fêtes de fin d’année.
Difficile d’imaginer les fêtes de fin d’année sans les traditionnels jouets explosifs. On jugeait même la réussite des réjouissances par l’ampleur des détonations. Mais à côté de l’aspect festif, ces « 3 coups », « 6 coups », « 12 coups », etc., sont de véritables objets incendiaires entre les mains des utilisateurs avec les conséquences qu’on imagine : incendies, blessures. Ces dernières années, les autorités, qui ont pris la mesure du danger que représentaientt ces « dynamites », comme on les appelle communément, ont interdit leur importation, leur vente ainsi que leur usage.
Les dernières piqûres de rappel sont les communiqués du ministère en charge du Commerce en date du 21 novembre 2016 et celui du ministère de la Sécurité intérieure le 29 novembre 2016. Le département que dirige Simon Compaoré y invite toutes les personnes ayant des pétards en dépôt dans leurs boutiques ou dans des domiciles à bien vouloir les déposer aux services de sécurité les plus proches. Mais voilà, constatant que les concernés n’avaient pas, en tout cas dans l’immédiat, l’intention de s’exécuter, les forces de police ont organisé, dans la nuit du 2 au 3 décembre 2016, une opération de contrôle dans la ville de Ouagadougou en vue de faire respecter la mesure d’interdiction.
Selon le commissaire central de ville de Ouagadougou, Irnou Kambiré, ses hommes ont saisi au total 2,850 tonnes de pétards entrés frauduleusement sur le territoire national. Deux individus sont également détenus et leur collaboration, espèrent les flics, devrait permettre de remonter la chaîne et de mettre la main sur plus de jouets dangereux. La police appelle toutefois tous ceux qui détiendraient encore des produits du genre à les déposer volontairement dans les services de sécurité.
Une dernière chance à saisir par ceux qui ne voudraient pas se retrouver dans des …pétards et ainsi subir les sanctions prévues, car les opérations vont se poursuivre et s’étendre à l’intérieur du pays. Une exception est néanmoins faite au silence que veulent imposer les autorités pendant les fêtes. En effet, concernant l’usage des feux d’artifice par la mairie de Ouagadougou, le conférencier du jour déclare que « lorsqu’une autorité qui est investie de la puissance publique décide de faire usage de ces pétards, c’est que c’est encadré. Il ne peut pas y avoir de dérapage».
Hugues Richard Sama