La victoire surprise, la veille, du candidat de l’opposition à la présidentielle gambienne, Adama Barrow, face au président sortant Yahya Jammeh, est largement commentée par la presse burkinabè de ce samedi.
«Gambie : Yahya Jammeh reconnait sa défaite», mentionne le journal Le Quotidien dans sa rubrique horizon international, soulignant que «c’est la surprise générale, la stupéfaction en Gambie».
Ce seul quotidien burkinabè qui parait les samedis, ajoute qu’«alors que l’on donnait l’élection présidentielle jouée d’avance, le candidat de l’opposition a finalement remporté le scrutin».
Pour sa part, Lefaso.net, un média en ligne, titre: «Jammeh reconnait sa défaite face à Barrow qui salue +une nouvelle Gambie+».
Ce confrère précise que selon les résultats du scrutin de jeudi publiés par la commission électorale, Yahya Jammeh s’est classé deuxième avec 36,6% des voix derrière Barrow, crédité de 45,5% des suffrages.
«Le troisième et dernier candidat en lice, Mama Kandeh, a drainé 17,8% des voix. La participation avoisinait les 65% », écrit Lefaso.net.
«Gambie ou la révolution douce », titre, de son côté, Les Echos du Faso, un autre journal en ligne pour qui «après 22 années au pouvoir, le président gambien Yahya Jammeh a été battu- il a reconnu sa défaite- par l’opposant Adama Barrow, qui va lui succéder».
Et de mentionner que les résultats officiels ont été publiés en début d’après-midi de ce vendredi 2 décembre.
«Pour avoir prévenu qu’il ne tolérerait aucune contestation des résultats dans la rue, mais exclusivement devant les tribunaux, le président sortant n’avait pas le choix que de respecter le choix du peuple souverain. Tant mieux pour la démocratie», commente ce site d’informations.
Et de poursuivre: « Ces résultats sont aussi à l’honneur de l’autocrate à qui l’on prêtait, peut-être à tort, l’intention de n’accepter aucune autre issue, tant il a dirigé son pays d’une main de fer».
Quant à Burkina24.com, un autre site d’information, il estime que le président gambien sortant, Yahya Jammeh «officialise sa défaite» à l’élection présidentielle dans une allocution télévisée ce 2 décembre 2016.
ALK/of/APA