Un mouvement de la société civile burkinabè vient de lancer un concours pour la réalisation d’un complexe (monument et musée) en souvenir de l’insurrection populaire de fin octobre 2014 au Burkina Faso.
L’initiative est de l’association «Mémoire & Conscience», mouvement citoyen né pour perpétuer la mémoire des luttes du peuple burkinabè pour la liberté et la démocratie.
Cette association a, au cours d’une conférence de presse, jeudi à Ouagadougou, lancé le concours d’appel à idées, première étape dans le projet de réalisation d’un complexe parlementaire intégré Monument du Souvenir-Musée de l’insurrection.
Ainsi, les initiateurs entendent recueillir, du 1er au 31 décembre 2016, la contribution des Burkinabè vivant dans le pays comme en dehors.
Les éventuels participants devront transcrire leurs idées dans un style narratif non illustré (sans croquis, ni schéma, ni dessin, etc.) et respecter le canevas imposé (police Arial, taille 12, interligne 1,5) en deux pages maximum.
Les propositions doivent parvenir au comité de sélection au plus tard le 31 décembre 2016 par voie électronique (concours@mc.bf) ou être déposées au Centre national de presse Norbert Zongo, sis à Ouagadougou.
Les animateurs de la conférence de presse ont expliqué que les propositions vont servir de trame à l’élaboration des termes de référence pour un concours réservé aux professionnels (architectes, urbanistes, ingénieurs, etc.).
«Mémoire & Conscience» a pour objectif principal de «transformer le siège du parlement assiégé, grâce à un financement alliant une quête populaire à la mobilisation des ressources publiques, en un musée vivant, conservatoire de la mémoire de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014 et des différentes luttes du peuple burkinabè pour la liberté et la démocratie».
Trois étapes sous-tendent le projet : la conférence de presse consacrant le lancement du concours d’appel à idées, le lancement d’un concours international d’architecture pour la conception du complexe et mobilisation de fonds via des contributions volontaires des citoyens et des amis du Burkina pour la construction du complexe intégré.
Une fois réalisé, cet espace sera géré par la mairie de Ouagadougou ou par le gouvernement burkinabè.
ALK/cat/APA