Après l'insurrection populaire qui a mis fin à 24 ans de règne de Blaise Compaoré en 2014, place à «l'insurrection contre la pauvreté». C'est en tout cas le mot d'ordre des autorités burkinabè qui ont lancé cette année le Plan national de développement économique et social. Prévu pour s'étendre sur quatre ans, le PNDES se fixe pour objectif de transformer structurellement l'économie burkinabè afin de lutter plus durablement contre la pauvreté qui touche encore 40% de la population. La semaine prochaine doit se tenir à Paris une conférence des partenaires pour financer ce programme ambitieux, dont le coût est estimé à 23,5 milliards d'euros.
Le défi de la lutte contre la pauvreté reste immense au Burkina : les infrastructures, dans tous les domaines, travail, santé, éducation, transports, sont défaillantes. Voilà pourquoi le plan initié par les autorités burkinabè en 2016 est ambitieux.
Il s'appuie sur le programme « La vision Burkina 2025 » du président Roch Marc Christian Kaboré et sur les agendas internationaux de développement durable.
Ce plan prévoit de réformer l’administration pour améliorer la gouvernance, renforcer le capital humain en facilitant l'accès des femmes et des jeunes à l'emploi. Adapter l'offre de formation et dynamiser les secteurs porteurs pour l’économie et l’emploi en les modernisant : l'agriculture bien entendu qui contribue à hauteur de 40% au PIB, mais aussi les industries de transformation et les services.
Un programme coûteux
... suite de l'article sur RFI