La 11e édition des Journées nationales de refus de la corruption (JNRC), ouverte ce jeudi, a décidé de s’attaquer à la gestion de la chose publique au Burkina Faso, a-t-on appris auprès des organisateurs.
La manifestation qui se déroule jusqu’au 9 décembre prochain autour du thème principal: «La nécessité du contrôle populaire de la gestion de la chose publique», est une initiative du Réseau national de lutte anti-corruption (REN-LAC).
Organisée en prélude à la journée internationale de lutte contre la corruption célébrée chaque 9 décembre, la 11e édition des JNRC, prévoit à son programme des conférences publiques, des théâtres-fora et des projections débats.
Lors de la conférence de presse donnée en prélude à la manifestation, le secrétaire exécutif du REN-LAC, Dr Claude Wetta, a indiqué que ces Journées se tiennent cette année dans un contexte national marqué par «les nombreux scandales».
Il a cité, entre autres, la récente affaire des 130 tablettes remises aux députés, la publication des enquêtes parlementaires sur le foncier et le secteur minier, l’affaire Douanes-ONATEL-SA, les résultats de l’audit de la Transition.
Pour Dr Wetta, le thème des JNRC 2016 sonne comme un appel au peuple burkinabè à prendre conscience de son rôle de «contrôleur» de la gestion de la chose publique.
Le secrétaire exécutif du REN-LAC dit avoir l’impression que cette conscience populaire s’élève peu à peu depuis l’insurrection populaire de fin octobre 2014 au Burkina Faso.
Au Burkina Faso, la corruption constitue une gangrène pour l’économie nationale. Elle est matérialisée par des sommes perçues indument dans le cadre de leurs services.
Les Journées nationales de refus de la corruption (JNRC) visent à sensibiliser les populations (corrupteurs et corrompus) pour qu’elles abandonnent ces genres de pratiques.
ALK/cat/APA