La semaine nationale de la citoyenneté (SENAC) 2016 a été lancée officiellement ce mardi 29 novembre 2016 à Ouagadougou sous le patronage du chef de l’Etat Roch Marc Christian KABORE. Une semaine durant, des panels, des thèmes de réflexion sur le civisme, des sensibilisations et des causeries débats seront organisées à travers le pays pour promouvoir la tolérance et le civisme sous toutes ses formes au Burkina Faso.
Pour cette 13e édition le thème retenu est « civisme et cohésion sociale : enjeux, défis et perspectives pour une meilleure préservation de la paix sociale. »
Pour le SG du ministère en charge des Droits Humains par ailleurs PCO de la SENAC, Paulin BAMBARA, l’édition 2016 de la SENAC a pour objectif de susciter une prise de conscience chez les populations sur leur rôle dans la promotion d’une citoyenneté responsable.
C’est un grand défi dont il n’est plus besoin de souligner la pertinence, au regard de la montée grandissante de l’incivisme et de l’intolérance. Et selon lui, « la montée de l’incivisme et ses conséquences négatives sur la paix et la stabilité rappellent à suffisance que la paix et la promotion du civisme sont des valeurs qui ne sont jamais définitivement acquises ». C’est pourquoi il estime qu’il convient donc de les préserver et de les promouvoir à travers une éducation continue des populations aux droits humains et au civisme.
Dans son allocution, le parrain, le ministre d’Etat Simon COMPAORE représenté par le ministre des Transports a tout simplement invité la population à prendre ses distances de l’incivisme et prendre la juste mesure de son rôle dans la consolidation de la démocratie dans notre pays.
Le Président du Faso Roch Marc Christian KABORE qui a patronné la cérémonie d’ouverture a laissé entendre que l’éducation à la citoyenneté responsable doit être une constante à tous les niveaux de la société surtout en milieu scolaire.
Selon le Président, le civisme est le lien qui attache l’individu à la collectivité à laquelle il appartient. Néanmoins poursuit-il, « même si certains de ces événements peuvent être perçus comme la traduction de la vitalité de notre jeune démocratie, force est de reconnaître que d’autres constituent une remise en cause des acquis en matière de droits humains et un danger croissant à la fois pour l’équilibre et le développement de notre pays. » Il interpelle chacun sur sa responsabilité car manifester ou revendiquer est un droit mais accomplir ses devoirs vis-à-vis de l’Etat et tout citoyen est un devoir.
Plusieurs activités sont au programme de cette semaine sur l’ensemble du territoire national et viseront l’ensemble des acteurs de la vie nationale. Il s’agit entre autres d’un panel sur le thème central de la SENAC, des conférences et des causeries éducatives en milieu scolaire. Il y aura également une journée de réflexion sur la promotion des droits humains et du civisme aux profits des élus locaux. Ce qui a pour but de contribuer à une meilleure prise en compte de la promotion du civisme et de la citoyenneté responsable dans les plans communaux et régionaux de développement. Une journée nationale de contrôle et de sensibilisation en collaboration avec les différentes corps se tiendra au cours de la13e SENAC. Cette journée vise à amener les populations à cultiver le réflexe du respect spontané des règles régissant les différents secteurs de la vie en société. Des journées de salubrité dans toute les communes du pays sont également au programme de la 13e SENAC.
Pour permettre aux acteurs d’être en forme durant toute la semaine une mise en jambe a été faire hier 28 novembre par un cross populaire à travers les artères de l’arrondissement 12 de Ouagadougou.
Y. Alain Didier COMPAORE