Les membres du bureau de l’Assemblée consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) ont été installés, le mercredi 30 novembre 2016, à Ouagadougou. Le bureau, composé de 21 membres, a porté à sa tête Mahamadi Savadogo alias «Kadhafi» qui ambitionne relever les nombreux défis de l’institution.
L’homme d’affaires, Mahamadi Savadogo dit «Kadhafi», est désormais le président de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF), pour les cinq prochaines années. Il a été élu avec 93 voix contre 48 pour Apollinaire Compaoré et 7 pour Adama Ouédraogo, dans la matinée du mercredi 30 novembre 2016 à Ouagadougou, lors de la première Assemblée générale (AG) de la nouvelle instance. Dans l’après-midi, le bureau consulaire a été investi par le ministre de l’Industrie, du commerce et de l’artisanat, Stéphane Sanou, au cours d’une cérémonie solennelle. Cet acte, résultat des élections consulaires du 13 novembre 2016, a marqué la fin de deux années de délégation spéciale et devrait donner un renouveau au monde des affaires au Burkina Faso. Le nouveau président de la CCI-BF a dit être animé d’un sentiment de joie pour la confiance placée en sa personne tout en saluant le processus électoral qui s’est bien déroulé. Par ailleurs, il a reconnu que les défis à relever au niveau de la chambre de commerce sont énormes. C’est pourquoi, il a dit bâtir son programme sur l’unité entre les 148 élus consulaires. «Car il est difficile de construire dans la division». «Les défis que nous comptons relever concernent essentiellement la réconciliation du monde des affaires, l’instauration du dialogue avec l’Etat et les bailleurs de fonds pour pouvoir amorcer un véritable départ», a laissé entendre Kadhafi. Il a indiqué que le train du Plan national de développement économique et social (PNDES) est en marche et il appartient au secteur privé de l’accélérer. Ainsi, il a annoncé plusieurs initiatives qu’il compte, avec le concours de tous les élus, mettre en œuvre. Il s’agit notamment du renforcement de la gouvernance au sein de la CCI-BF, de la mise en place d’un logiciel de gestion intégrée, du lancement d’une formation gratuite en faveur des Petites et moyennes entreprises (PME), du lancement des activités de la Société de financement des entreprises et du soutien de la valorisation des matières premières. «Nous allons développer des œuvres en faveur des personnes vulnérables avec un fonds de solidarité national financé par les hommes d’affaires et nous lancerons deux tournois de football et de handball pour l’épanouissement des jeunes», a promis Mahamadi Savadogo qui a reconnu que pour la concrétisation de ce programme, la contribution de tous les acteurs économiques est nécessaire. Le ministre en charge du commerce, Stéphane Sanou, s’est réjoui de voir l’apothéose du processus électoral, à travers l’installation du bureau consulaire.
De larges concertations en vue
En outre, il a soutenu que le taux de participation aux élections (83.5%) montre la maturité des acteurs économiques du Burkina Faso. Pour le ministre, l’élection de M. Savadogo comme président de la chambre est une marque de confiance placée en sa personne et il lui appartient de travailler pour la mériter. Là-dessus, l’intéressé a laissé entendre que de larges concertations seront engagées dans les prochains jours avec tous les acteurs. «La chambre du commerce, c’est le secteur privé et au niveau du PNDES sa contribution est attendue parce qu’elle est le réel pourvoyeur d’emploi et créatrice de richesses», a fait savoir le ministre Stéphane Sanou. Il a exhorté le bureau à la cohésion et à faire de la concertation son socle dans tous ses projets. « Je vous rassure de ma disponibilité pour que vous remplissiez votre mission », a-t-il lancé.
L’équipe transitoire, pour sa part, a rappelé les différentes étapes qui ont abouti aux élections. «Quand nous avons été choisis pour cet exécutif transitoire, nous étions conscients de la lourdeur de la tâche, mais nous étions loin d’imaginer les difficultés que nous allions rencontrer. La relecture des textes a connu des contestations nous amenant à créer un cadre de concertation, ce qui a abouti à des réformes consensuelles», a signalé le représentant de la délégation spéciale, Adama Traoré. En sus, il a confié que les réformes opérées ont permis d’augmenter le nombre d’élus, d’améliorer la gouvernance mais aussi d’instituer l’alternance. Aux nouveaux membres du bureau, Adama Traoré les a invités à avoir un comportement exemplaire et à travailler à renforcer les connaissances des élus. Et le président de la commission d’organisation, Bernard Zougouri, de renchérir en soulignant qu’au regard des attentes du gouvernement, la nouvelle chambre de commerce doit être un catalyseur des affaires, étant donné qu’elle représente les intérêts du privé.
Joseph HARO
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