Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Médias : des journalistes maliens, nigériens et burkinabè à l’école du journalisme sensible aux conflits
Publié le mercredi 30 novembre 2016  |  AIB




Le Réseau d’initiative des journalistes (RIJ) en partenariat avec la Deutsche Welle akademie a organisé du 22 au 26 novembre 2016, une session de formation au profit d’une douzaine de journalistes venus du Mali, du Niger et du Burkina Faso. Une rencontre qui a permis de faire désormais de ces hommes de médias, des journalistes sensibles aux conflits dans leurs pays respectifs.

Le projet Pax Sahel à travers la Deutsche Welle Akademie et le réseau d’initiatives des journalistes continue leur dynamique de renforcement des capacités des hommes de médias. Une formation sur le journalisme sensible aux conflits s’est tenue du 22 au 26 novembre 2016 dans la capitale burkinabè, Ouagadougou. Elle a regroupé des professionnels de médias du Niger, du Mali et du Burkina Faso. Pour les formateurs, il est important pour un journaliste de connaitre les sources de conflit, le niveau et le rôle attendu d’un journaliste sensible aux conflits. Cette rencontre a permis également aux participants de se familiariser avec l’analyse du conflit, les fonctions des médias et les standards globaux du journalisme. Pour la formatrice Regula Rutz, les médias ont pour rôle d’informer, d’éduquer et d’être des chiens de garde. « Le média constitue aussi un garant de la liberté de parole, de divertissement et de mobilisations. C’est pourquoi tout journaliste doit avoir à l’esprit, la factualité, l’impartialité et la responsabilité », a-t-elle ajouté. Pour elle, il est nécessaire de toujours analyser un conflit et de connaitre les types de violence pour se faire une idée globale de la cartographie d’un conflit notamment les acteurs, les intérêts en jeu, les craintes, les moyens et les options des parties en présence. Les travaux en théorie ont été suivis de travaux pratiques. Ainsi des reportages sur des conflits notamment l’usage du gaz par les taxis à Ouagadougou, ont fait l’objet de travaux pratiques.

Les stagiaires de la Deutsche Welle akademie à l’epreuve du gaz dans les taxis

Les stagiaires ont pu toucher du doigt le conflit lié à l’usage du gaz par les taxis dans la capitale burkinabè. Cette pratique divise les syndicats de taximen, les usagers et les autorités. En cause, les multiples risques de cet hydrocarbure utilisé par les transporteurs urbains. Pour le président de la Fédération nationale des syndicats des taximen et des acteurs du transport urbain du Burkina, Adama Emmanuel Nacoulma, l’utilisation du gaz butane comme carburant par les taxis constitue sans aucun doute, un danger véritable pour les usagers, les taximen eux-mêmes et pour le public.
Pour M. Nacoulma, sur 3 500 taxis à ouagadougou, 1 500 sont des utilisateurs de gaz butane.
Il a soutenu que les cas d’incendies et des conducteurs atteints de maladies respiratoires ont été signalés par les membres de son syndicat.
Les risques courus ne sont pas partagés par l’autre syndicat dirigé par Oumarou Kiéma. Pour ce défenseur de l’utilisation de gaz butane comme carburant, il n’y a aucun danger. « Il n’y a aucun danger à utiliser le gaz comme carburant. En tout cas nous n’en avons pas entendus parler», insiste Oumarou Kiéma président du syndicat national des taximen et des travailleurs du secteur des transports du Burkina Faso. Dans cette polémique, les usagers ne savent pas à quel saint se vouer.
Les usagers Boureima Ouedrago et Aminata Soulama confient que c’est toujours la peur au ventre qu’ils empruntent les taxis. Cependant, les syndicats des taximen toutes tendances confondues ne sont pas contre l’idée d’abandon de l’utilisation du gaz. Ils réclament seulement des mesures d’accompagnement pour soulager les taximen

Moussa Congo
Commentaires