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Situation nationale: pour l’ADF-RDA, «Il est du devoir des gouvernants de négocier avec les syndicats»
Publié le mardi 29 novembre 2016  |  FasoZine
Bouba
© Autre presse par DR
Bouba Yaguibou, le secrétaire général adjoint du parti (ADF-RDA)
Bouba Yaguibou, le secrétaire général adjoint du parti (ADF-RDA)




Ci-dessous le compte rendu de la séance ordinaire de l’Alliance pour la démocratie et la fédération – Rassemblement démocratique africain (ADF-RDA), tenue le 26 novembre dernier à Ouagadougou.

«Le Secrétariat Exécutif National (SEN) de l’Alliance pour la Démocratie et la Fédération – Rassemblement Démocratique Africain (ADF-RDA) s’est réuni en sa séance ordinaire le samedi 26 novembre 2016 sous la présidence de Maître Gilbert Noël OUEDRAOGO, président du parti. Cette réunion a permis d’aborder plusieurs sujets relatifs à la vie du parti, à la situation politique nationale, à la commission constitutionnelle, aux activités du Chef de File de l’Opposition Politique (CFOP) et de la Coalition pour la Démocratie et la Réconciliation nationale (CODER).

Avant d’aborder les différents points inscrits à l’ordre du jour, le SEN a observé une minute de silence, en mémoire de toutes les filles et tous les fils de notre pays qui ont récemment perdu la vie.

Evoquant la vie du parti, le SEN a été informé d’une récente mission du parti à Bobo Dioulasso. Cette mission a permis aux cadres du parti de rendre des visites de courtoisie à des personnes ressources du parti, d’organiser une rencontre avec les secrétaires généraux des arrondissements et des communes rurales, de prendre acte officiellement de l’adhésion de nouveaux militants au parti.

Concernant l’actualité politique nationale, marquée par la question à polémique relative à la dotation des tablettes électroniques des députés par la société Huwei, le SEN a instruit les députés de l’ADF-RDA de travailler à mettre à la disposition du parti et du peuple, de plus amples informations concernant cette affaire. Le SEN invite par ailleurs nos gouvernants à être des exemples de vertu.

Abordant la situation sociale notamment les grèves des différents syndicats (santé, impôts et domaines, éducation, médias publics, etc.), le SEN a déploré l’absence de réglementent des différentes crises qui a conduit à un raidissement des différentes positions. Le SEN a regretté le fait que cette situation ait malheureusement conduit à des conséquences désastreuses en termes de pertes de vies humaines, de souffrance incommensurable des malades et de pertes de ressources financières importantes. Sur ce point, le SEN a tenu à présenter, au nom du parti, ses sincères condoléances aux familles des disparus, tout en interpellant le gouvernement sur la nécessité de son engagement définitif à trouver les solutions idoines, urgentes et durables afin d’éviter que notre peuple n’ait plus à payer ce lourd tribut.

Pour le SEN, le gouvernement doit savoir que c’est de sa part une démission abjecte et totale que de laisser la population désemparée et sans recours et de vouloir la prendre à témoin de son inaction présentée comme la faute de celui d’en face, pire, de vouloir la remonter contre les syndicats. Il est bon de rappeler à toute fin utile, qu’il est du devoir des gouvernants, de négocier avec les syndicats pour apaiser le climat social, surtout qu’ils ne sont pas étrangers aux problèmes de la nation. Le délai de préavis de grève a pour but essentiel de permettre au gouvernement de prendre les dispositions qui s’imposent pour l’organisation d’un service minimum au bénéfice du peuple. En tout état de cause et quelles que soient les justifications avancées, cette démission du régime n’est que la traduction visible d’une faillite de l’Etat et de l’agonie du sens de l’humain dans notre société.

Rappelons-nous la réaction du nouveau-ancien pouvoir qui rétorquait, lorsque l’opposition passait au peigne fin les cents (100) premiers jours de gestion du pouvoir, qu’il n’était pas encore à une année de gestion. A ce jour, près d’un an après sa prise de pouvoir, il peine à trouver des solutions à la misère ambiante du peuple auquel, il demande d’attendre cinq (05) années avant de bénéficier de la mise en œuvre de son programme. A ce rythme, en 2020, on nous demandera un nouveau mandat pour la mise en œuvre du programme 2015-2020.

Avant de lever la séance, le SEN a été informé de l’avancement des travaux de la commission constitutionnelle, du programme d’activités du CFOP ainsi que de celui de la CODER.»

ADF-RDA : Paix – Liberté – Justice.

Ouagadougou le 26 novembre 2016

Pour le Secrétariat Exécutif National,

Le Secrétaire Général

Me Bouba YAGUIBOU
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