Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Burkina Faso    Publicité
aOuaga.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Lutte contre la tique microplus en Afrique de l’Ouest : Le CIRDES à la quête d’une molécule efficace
Publié le mardi 29 novembre 2016  |  Sidwaya




Le Centre international de recherche de développement sur l’élevage en zone subhumide (CIRDES) a mis en place un Projet régional de lutte contre la tique invasive de bétails (PRT). Après deux ans d’activité, le Projet a présenté le bilan des activités aux acteurs, les 21 et 22 novembre 2016 à Bobo-Dioulasso.

Les éleveurs de bétail en Afrique de l’Ouest doivent faire face à une nouvelle tique qui attaque les animaux. Appelée «Rhipicephalus microplus», il s’agit, selon la directrice générale du Centre international de recherche de développement sur l’élevage en zone subhumide (CIRDES), Dr Valentine Yapi Gnaoré, d’une nouvelle espèce qui n’était pas connue dans la région et résistante aux acaricides. «Dans un premier temps, on a trouvé la tique au Bénin et en Côte d’Ivoire. Il a été prouvé qu’elle est presque dans toute la sous-région : Mali, Burkina Faso, Niger», a-t-elle dit. Selon le Dr Patrick Kouassi Yao, enseignant chercheur à l’Université Houphouët Boigny, invité dans le cadre du projet du CIRDES, les tiques résistantes proviendraient du Brésil. «Rhipicephalus microplus était déjà présente en Afrique, mais sensible aux acaricides. C’est une souche résistante venue Brésil, qui a remplacé les autres espèces du genre», a-t-il dit. Selon lui, la forte suspicion, ce sont les animaux commandés sur pieds dans le cadre de l’amélioration génétique des animaux, qui sont à l’origine de cette invasion. C’est pour lutter contre cette tique que le Projet régional de lutte contre la tique invasive de bétails (PRT) a été créé, a dit le Dr Yao. Il est financé par l’Union économique et monétaire Ouest africaine, à hauteur de 200 millions 150 mille F CFA, a-t-il indiqué et a concerné cinq pays : la Côte d’Ivoire, le Burkina Faso, le Mali, le Niger et le Bénin. Le Projet consiste à limiter l’invasion de la tique en Afrique de l’Ouest, a dit l’enseignant chercheur, Dr Patrick Kouassi Yao. Dans ce cadre, des activités ont été menées. Il s’est agi d’informer les acteurs, de mettre en place une plateforme multi-acteurs, d’identifier les zones infestées et d’étudier le rôle de la transhumance dans la dissémination. «Au terme de ce projet, on peut dire que la transhumance a concouru de 80 à 100% à la dissémination de la tique en Afrique de l’Ouest». Cependant le Projet n’a pas pu encore trouver de molécule qui puisse lutter contre la tique. C’est pourquoi les chercheurs du CIRDES préconisent la précaution, en utilisant les acaricides de qualité sur le marché. «Les différentes propositions sont d’utiliser les vrais produits spécifiques aux tiques. Ensemble, nous allons trouver des solutions spécifiques aux traitements de ces tiques», a fait savoir la directrice générale du CIRDES, Dr Valentine Yapi Gnaoré. Suivant le Dr Yao, une molécule a été trouvée capable de réduire la fertilité, mais elle ne permet pas d’éliminer les tiques adultes.

Rabalyan Paul OUEDRAOGO
Commentaires