Le bureau pays de l’Organisation internationale pour la migration (OIM) au Burkina Faso, a signé une convention avec l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS), à Ouagadougou, le lundi 28 novembre 2016. Cette convention vise à financer un projet dans la région du Centre-Est au profit de la jeunesse.
L’Organisation internationale pour la migration (OIM) veut réduire le taux de migration irrégulière au Burkina Faso. Pour ce faire, son bureau-pays a signé une convention avec l’Agence italienne pour la coopération au développement (AICS), le lundi 28 novembre 2016, dans la capitale burkinabè. Cette signature, selon le chef du bureau de l’OIM du Burkina Faso, Abdel Rahmane Diop, est le fruit du partenariat entre sa structure, le gouvernement italien et la Belgique. Dénommé «projet de renforcement de l’employabilité et de l’entreprenariat des jeunes pour réduire les risques de migration irrégulière dans la région du Centre-Est : Burkina Faso (JEM-Centre-Est)», le projet va concerner 750 jeunes dont 40 % de femmes et va mobiliser une somme de deux milliards de francs CFA pour une période de trois ans, a indiqué M. Diop. Le choix de la région du Centre-Est pour abriter le projet s’explique par le fait qu’elle a un taux élevé d’émigration. Selon une étude réalisée sur 429 migrants de retour volontaire de la Libye, entre décembre 2015 et janvier 2016, près de 79 % de ces migrants sont originaires de cette localité. Une autre enquête sur 160 migrants de retour au pays en septembre montre que 64% des personnes viennent de cette partie du Burkina Faso. Pour l’ambassadeur de l’Italie au Burkina, Alfonso Diriso, ce projet va contribuer au développement socioéconomique du Burkina Faso à travers la formation professionnelle, la création d’emploi et l’accompagnement des jeunes de la région du Centre-Est, y compris les couches vulnérables comme les femmes et les personnes vivant avec un handicap. «Le montant total du projet s’élève à 3 millions 100 mille euros avec une contribution du gouvernement italien à hauteur de 2 million 700 mille euros et 400 mille euros pour le gouvernement belge», a détaillé le diplomate italien. L’initiative est appréciée par le ministère de la Jeunesse, de la Formation et de l’Insertion professionnelle (MJFIP). Pour le Secrétaire général du MJFIP, Brice Noël Yogo, le projet permettra, de manière directe, de relever le défi du développement du capital humain tel que prévu à l’axe 2 du Plan national pour le développement économique et social (PNDES). «A terme, il contribuera à atteindre la cible de 20% d’insertion professionnelle des jeunes et des femmes, de réaliser l’objectif de 15% de la part de l’emploi privé formel et de concrétiser le but recherché de 3% de taux de chômage en 2020», a-t-il
soutenu.
Abdoulaye BALBONE