La Société burkinabè des fibres textiles (Sofitex) a entamé le paiement partiel des producteurs de coton. Trois groupements de producteurs de coton (GPC) ont encaissé, mercredi 23 novembre à Oronkua, plus de trois millions de FCFA (3 206 968 FCFA) pour leurs récoltes précoces.
Oronkua est une commune rurale située à une trentaine de kilomètres de Dano, chef-lieu de la province du Ioba. La localité relève de la région cotonnière de Diébougou. Le mercredi 23 novembre 2016, c’est dans cette commune que la Société burkinabè des fibres textiles (SOFITEX) et « Ecobank », sont allées payer trois groupements de producteurs de coton (GPC). Il s’agit de « Bonne entente » qui a reçu plus de deux millions de F CFA (2 606 968 F CFA), « Ootaa » et « Sierou » qui ont encaissé chacun 300 000 F CFA. Au total, ce sont 3 206 968 FCFA qui ont été payés aux trois GPC. La somme perçue par les GPC, représente, suivant l’explication du chef de zone de la région cotonnière de Diébougou, Lalé Ibrahim Sawadogo, le gain, car la banque a déjà déduit ses crédits et intérêts. Par exemple, le GPC « Ootaa » (45 membres), pour 20,4 tonnes de coton graine vendues a reçu 300 000 F CFA. Mais en réalité, les 20,4 tonnes ont donné plus de 4 millions de F CFA (4 817 307 FCFA). Cela représente une production de 20 hectares sur 80 exploités par ce CPC. Mais pour exploiter les 80 hectares, le groupement a pris un crédit de 4 517 307 F CFA. C’est ce crédit qui est déduit dans l’argent que le groupement devrait normalement percevoir. Ce faisant, le GPC dispose d’une production de 60 hectares, soit près de 60 tonnes qui vont lui permettre d’engranger plus de 14 millions de F CFA. Un montant sur lequel aucune retenue ne sera faite, selon M. Sawadogo. Le président du GPC, « Ootaa », Dar Paul Somé s’est dit heureux. Pour lui, c’est le fruit d’un travail bien fait que le GPC est entrain de récolter.
32 000 tonnes de coton attendues dans la région de Diébougou
Selon le chef de la région cotonnière de Diébougou, Ibrahim Bayo, près de 4 milliards de F CFA vont être remis aux producteurs de sa zone cette année. En effet, dit-il, la région attend 32 000 tonnes de coton pour la présente campagne. Une production qui a connu une hausse de 28 tonnes par rapport celle de l’année dernière, malgré le retour au coton conventionnel au détriment du coton génétiquement modifié (CGM). Pour lui, le succès de cette campagne est le résultat des sensibilisations, de la disponibilité de la semence et des intrants à moindre coût. Pour réussir la campagne 2017-2018, les équipes de la SOFITEX et d’«Ecobank » sont allées à Guéguéré, une autre commune du Ioba où s’est tenu une session du comité départemental de crédit (CDC). Selon le chef de service commercialisation primaire de la sofitex, Boureima Kantagba, le comité veut éviter de surendetter le GPC, commander les intrants à temps et les déposer. « C’est une étape très importante, dans la mesure où sans intrants, il n’y a pas de production cotonnière »,a-t-il déclaré. La session a, de ce fait, connu une mobilisation de plus 100 GPC, qui vont s’engager pour un crédit à la campagne prochaine.
Rabalyan Paul OUEDRAOGO