Décédé vendredi soir à La Havane à l’âge de 90 ans, le «commandant en chef de la Révolution cubaine» doit être incinérée samedi, selon son frère Raul Castro, qui lui a succédé au pouvoir en 2006.
«Le commandant en chef de la Révolution cubaine est décédé à 22h29 ce soir. L’organisation de l’hommage funèbre qui lui sera donné sera précisée ultérieurement», a déclaré Raul Castro dans cette brève allocution conclue par un «Hasta la victoria, siempre» (Jusqu’à la victoire, toujours!).
Héros pour certains, dictateur pour d’autres, le « Lider Maximo », il a tenu son île d’une main de fer depuis la révolution de 1959 et défié la superpuissance américaine pendant plus d’un demi-siècle. Mais très affaibli par une hémorragie intestinale, il avait cédé le pouvoir à son frère Raul à partir de 2006, puis avait abandonné en avril 2011 ses dernières responsabilités officielles, en cédant son poste de premier secrétaire du Parti communiste de Cuba (PCC) à Raul, numéro deux du parti depuis sa fondation en 1965. Il y a deux ans, Cuba et les États-Unis avaient opéré un rapprochement historique.
A l’annonce de sa mort, des centaines de personnes, des exilés cubains notamment, sont descendues dans les rues de Miami, aux États-Unis pour fêter, tandis que, dans le monde, les réactions se multipliaient.