Politique
L’OIF place la jeunesse au cœur de sa dynamique
Publié le dimanche 27 novembre 2016 | FasoZine
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C’est ce samedi 26 octobre que s’ouvre à Antananarivo la 16e Conférence au sommet des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de la Francophonie. Placé sous le thème «Croissance partagée et développement responsable: les conditions de la stabilité du monde et de l’espace francophone», ce rendez-vous de la capitale malgache accorde aussi une place de choix à la jeunesse…
Une trentaine de chefs d’Etat des pays membres de l’Organisation internationale de la francophonie (OIF) — qui compte 57 Etats et gouvernements membres et 23 pays observateurs — se retrouvent ce matin à Antananarivo, capitale de Madagascar, pour échanger sur la vie et la vitalité de leur espace.
Au cœur des échanges de ce seizième sommet, la croissance partagée et le développement responsable, un thème cher à la Grande Ile, qui l’a choisi pour… «mettre la population au cœur du développement» des nations. En tout cas, pour la secrétaire générale de l’OIF, Michaëlle Jean, ce thème souligne avec éloquence et pertinence le rôle des dirigeants et acteurs politiques qui doivent travailler constamment, quelque que soit par ailleurs le bord auquel ils appartiennent, à «mettre en avant l’intérêt supérieur de la nation, le bien commun», afin d’assurer l’attractivité de leurs pays respectifs.
Pour sa part, l’OIF joue sa partition en misant sur la jeunesse, notamment à travers des programmes d’accompagnement de projets porteurs. «Rien qu’en Afrique, l’OIF aide actuellement à déployer des incubateurs pour soutenir l’entreprenariat, la création d’emplois dans des filières qui sont porteuses et en priorisant les activités économiques menées par des jeunes et des femmes», atteste Michaëlle Jean.
Ainsi, en attendant qu’elle prenne la parole devant les chefs d’Etat et de gouvernement ce samedi, lors de la cérémonie d’ouverture du sommet, une journée entière, celle du 25 novembre, a été entièrement dédiée à la jeunesse francophone à travers diverses manifestations: ateliers de renforcement des capacités, de réseautage, sessions d’échanges, focus sur la situation des jeunes dans l’espace francophone, objet d’un rapport réalisé par l’OIF et l’Université de Laval. Tout au long de la journée d’hier, intitulée «La jeunesse au cœur des solutions», l’unanimité s’est forgée autour de la nécessité qu’il faut désormais «faire avec et non plus pour la jeunesse».
Mais cette formidable journée, qui a vu affluer des milliers de jeunes au Village de la Francophonie, a également permis de récompenser, sur une base paritaire hommes-femmes, dix jeunes entrepreneurs malgaches porteurs de projets dans le cadre du Programme de promotion de l’entreprenariat des jeunes (PPEJ). Ce programme piloté par la Conférence des ministres de la jeunesse et des sports de la Francophonie (Confejes), qui vise à organiser des formations à l’intention des jeunes et à financer des microentreprises, a «permis de jeter les bases de développement d’une culture entrepreneuriale qu’il convient aujourd’hui de consolider».
Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’Organisation internationale de la francophonie — qui estime à 274 millions le nombre de locuteurs de français, dont 212 millions en font un usage quotidien sur les cinq continents —, veut surfer sur la vague du «regain de pertinence et de prise de conscience» pour fédérer les énergies en mettant les jeunes au cœur de la dynamique de développement des Etats. Et ce seizième sommet, qui consacrera aussi le passage de témoin entre le président sénégalais, Macky Sall, et son homologue malgache, Hery Rajaonarimampianina, à la tête de la Conférence des chefs d’Etats de la Francophonie, compte bien marquer un tournant appréciable dans la vie de l’OIF en associant encore plus étroitement la jeunesse à la gestion de la vie politique et socioéconomique de son espace.
Quelques chiffres du sommet d’Antananarivo
Plus de 6 000 personnes accréditées dont 2000 délégués.
6 000 éléments des forces de l’ordre mobilisés.
7 antennes médicales installées.
Plus de 500 journalistes accrédités.
Plus de 800 personnes formées.
1 000 drapeaux confectionnés.
Plus de 20 kilomètres de routes construites.
80 hôtels retenus
Par Serge Mathias Tomondji
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