Burkina : les militaires peuvent à nouveau entrer dans l’administration publique

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Publié le vendredi 25 novembre 2016 | AIB

Ouagadougou-L’Assemblée nationale du Burkina Faso a levé hier jeudi, la restriction adoptée en 2015 et qui empêchait les militaires d’occuper certaines responsabilités, au nom de la dépolitisation de l’armée.

«Le gouvernement a souhaité que les militaires soient nommés au gouvernement pour la simple raison que l’armée regorge de cadres utiles au Burkina. Si on ferme la voie aux militaires, cela peut être compliqué pour notre pays à un moment donné», s’est justifié le président de la commission de la défense et de la sécurité (CODES), Halidou Sanfo.

Le ministre de l’Administration territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité intérieure, Simon Compaoré a embouché la même trompette.

«La dépolitisation de l’armée signifie que les militaires ne doivent pas être membres de partis politiques. Ça fait désordre. Mais lorsqu’un président est élu, son programme devient le programme du peuple. Tous les fils et les filles du Burkina doivent travailler à sa mise en œuvre. Dans l’armée, il n y a pas que ceux qui savent tirer, il y a des médecins, des magistrats et des ingénieurs», a affirmé le ministre d’Etat.

Pour le président de l’Assemblée nationale, Salifou Diallo, «il ne faut pas faire un procès d’intention au gouvernement (car) Le président du Faso (Roch Kaboré) n’a pas dit qu’il avait l’intention d’amener des militaires au gouvernement».

Le vote du statut général des personnels militaires a été suivi de celui de la loi portant conditions d’avancement des personnels d’active des Forces armées nationales.

Cette règlementation visait surtout à taire les mécontentements qui ont fait suite à la promotion en 2015, de l’ex Premier ministre Yacouba Isaac Zida, du grade de lieutenant-colonel à celui de général de division.

«Cette loi avait été modifiée (en 2015) pour des raisons personnelles, et ce n’est pas juste. C’est pour cela que nous l’avons revue. C’est l’ancien Premier ministre, Yacouba Isaac Zida qui l’avait suscitée pour se nommer général. Il faut être dans l’armée mexicaine pour voir cela», Salifou Diallo

kpk/taa