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G5 Sahel : La suppression des frais d’itinérance débattue à Ouaga
Publié le vendredi 25 novembre 2016  |  L`Observateur Paalga
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© Autre presse par DR
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Une réunion technique sur la suppression des frais d’itinérance dans les pays du G5 Sahel a regroupé à Ouagadougou, le jeudi 24 novembre 2016, des experts et responsables impliqués dans la gestion et la régulation des télécommunications. Les travaux de la rencontre, dont l’ouverture a été présidée par le secrétaire général du ministère du Développement de l’économie numérique et des Postes, Casimir Kaboré, ont permis aux participants d’échanger, afin de s’accorder sur une feuille de route devant aboutir à la suppression effective desdits frais au sein des Etats membres.



Créé en février 2014, le G5 Sahel (G5S) est un cadre institutionnel de coordination et de suivi de la coopération régionale en matière de développement et de sécurité. Il regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Tchad. Le G5S entend impulser un développement durable par la création d’infrastructures, la promotion de l’économie et l’essor humain. Pour l’accompagner, il fait recours au soutien de l’ensemble des partenaires au développement intéressés par la région, notamment la Banque mondiale, les coopérations bilatérales et les organisations de développement islamiques.

Les actions prioritaires du Groupe des cinq pays du Sahel portent sur le renforcement de la paix et de la sécurité, le développement dans les zones à faible densité humaine, la sécurité alimentaire et le pastoralisme, le développement des infrastructures (Transport, énergie, hydraulique, télécommunications), les changements climatiques et la gestion de l’eau, la prise en compte du défi démographique et des questions de santé, l’effectivité de la présence de l’Etat et le renforcement de la décentralisation.

Dans une vision politique de solidarité régionale à travers le choix de projets intégrateurs ou à caractère régional, les chefs d’Etat des pays membres, le 20 novembre 2015 à N’Djamena au Tchad, ont décidé de la création d’une Ecole régionale de guerre en Mauritanie, d’une Force conjointe du G5 Sahel, d’une Compagnie aérienne régionale pour améliorer les dessertes entre les cinq pays du Sahel concernés, ainsi que de la construction d’une ligne de chemin de fer les reliant tous.



Soutenir la sécurité dans la sous-région



Nonobstant les nombreuses initiatives déjà prises depuis sa création, la problématique d’une communication fluide et accessible se révèle capitale dans le dispositif militaro-sécuritaire et de développement du Groupe. D’où la rencontre de Ouagadougou sur la suppression des frais d’itinérance dans les pays membres. Ces frais d’itinérance, encore appelés «roaming», représentent les coûts supplémentaires facturés par les opérateurs de téléphonie mobile pour les appels entrants et sortants, l’envoi des textos ou l’utilisation de l’Internet dans un pays étranger, sur des téléphones ou des tablettes.

Dans la dynamique d’intégration des peuples, marquée par un impératif de collaboration en matière de défense et de sécurité, les frais d’itinérance pourraient se révéler contreproductifs, surtout dans le contexte du G5 Sahel. Leur suppression devrait par conséquent donner l’avantage de fluidifier les échanges interpersonnels, permettre aux acteurs du G5 Sahel de garder le contact, quelle que soit leur position géographique dans la zone, participer à la sécurité globale de la sous-région dans la mesure où tous les numéros seraient dûment répertoriés auprès des autorités, augmenter le trafic télécom dans la région, accroître le volume des échanges commerciaux.

Au cours des travaux, les participants avaient la mission de faire un état des lieux des opérateurs de téléphonie mobile dans l’espace G5 Sahel et en particulier de disposer de l’intégralité des accords d’itinérance entre tous ses opérateurs, de partager les expériences des tarifications, particulièrement celles internationales, et les frais d’itinérance au sein des Etats membres du G5 Sahel.

Au sortir de la rencontre des experts sont attendues des conclusions pertinentes pour la rédaction d’un rapport qui sera présenté au Conseil des ministres du G5 Sahel, de même qu’une feuille de route claire et déterminante.



D. Evariste Ouédraogo
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