Le secrétariat permanent de la coordination des politiques sectorielles agricoles organise, les 24 et 25 novembre 2016 à Ouagadougou, la revue du secteur rural pour définir les grands axes d’orientation de la deuxième phase du Programme national du secteur rural (PNSR II) qui couvre la période 2016-2020.
Le secteur rural occupe une place de choix dans le développement socio-économique du Burkina Faso. Il importe, dès lors, de mener des réflexions collectives pour booster davantage ce secteur. Dans cette perspective, sous l’égide du ministère de l’Agriculture et des Aménagements hydrauliques (MAAH), le secrétariat permanent de la coordination des politiques sectorielles agricoles tient, les 24 et 25 novembre 2016 à Ouagadougou, la revue du secteur rural. Il s’agit, d’une part, de dresser le bilan de la phase I du Programme national du secteur rural (PNSR I) mise en œuvre de 2011 à 2015 et, d’autre part, de mener des réflexions en vue de définir, de façon consensuelle, les grandes lignes de la phase II de ce programme (PNSR II). En lien avec le Programme national de développement économique et social (PNDES), cette seconde phase du PNSR a pour objectif de contribuer à la sécurité alimentaire et nutritionnelle des populations, à une croissance économique et à la réduction de la pauvreté.
Le représentant du ministre en charge de l’Agriculture, Joachim Somda, par ailleurs, gouverneur de la région du Centre, a apprécié moyennement les acquis engrangés par le PNSR I.
« L’évaluation de la première phase du programme indique que des progrès ont été enregistrés, notamment en matière d’accroissement des productions agro-sylvo-pastorales, halieutiques et fauniques », a-t-il affirmé. Cependant, selon M. Somda, des défis majeurs restent à relever pour atteindre les objectifs escomptés. « En dépit des efforts accomplis et des énormes potentialités dont regorge le secteur rural, le constat indique une prédominance de l’agriculture de subsistance, une faible productivité des exploitations, une faible compétitivité des produits et une agro-industrie embryonnaire », a-t-il déploré.
Adapter les systèmes de production agricoles au changement climatique
Eu égard aux insuffisances du PNSR I, la phase II entend mettre au centre de ses priorités, des stratégies de développement des secteurs agro-sylvo-pastorals, halieutiques et fauniques adaptées au phénomène du changement climatique. Le représentant du ministre en charge de l’agriculture a dévoilé quelques directives du PNSR II. « A la faveur du PNSR II, les actions fortes à mettre en œuvre dans le secteur rural concernent la maîtrise de l’eau, la sécurisation foncière en milieu rural, le développement des infrastructures, l’amélioration de l’accès aux financements et aux marchés, le renforcement des capacités des acteurs…», a indiqué M. Somda.
Et de conclure qu’à travers le PNSR II, le secteur rural doit contribuer à relever le taux de couverture des besoins céréaliers de 96% en 2015 à 140% en 2020, réduire l’incidence de la pauvreté en milieu rural de 47,5% en 2015 à moins de 38% en 2020. Pour le secrétaire permanent de la coordination des politiques sectorielles agricoles, Amadou Sidibé, le PNSR est un cadre unique de planification du secteur rural. Il s’est réjoui, d’ailleurs, de la deuxième phase de ce programme qui se veut particulière. « Les acteurs au niveau décentralisé n’étaient pas impliqués dans le PNSR I. En outre, le secteur du coton n’avait pas été pris en compte.
Cette fois-ci, tous les acteurs seront activement impliqués et nous avons inclus la production cotonnière comme partie intégrante du PNSR », a-t-il indiqué. Les partenaires techniques et financiers du secteur rural, par la voix de leur chef de file, Jim Pary, tirant leçon de la mise en œuvre du PNSR I, ont renouvelé leur soutien au gouvernement pour la mise en œuvre du PNSR II. Par ailleurs, ils ont exhorté les participants à l’atelier à mettre en place un système de suivi-évaluation opérationnel pour le PNSR II.
Joanny SOW
Tous les articles d'actualités
